Ouverture de la session parlementaire 2001/2002 par S.A.R. le Grand-Duc

Le 9 octobre 2001, Son Altesse Royale le Grand-Duc a clos la session parlementaire 2000/2001 et a ouvert la nouvelle session parlementaire 2001/2002, et ce conformément à l'article 72 §3 de la Constitution.

Il faut observer que c'est une grande première dans l'histoire du Luxembourg au XXe siècle puisque c'est la première fois que le Grand-Duc ne délègue pas ce pouvoir au Premier ministre. Dans son discours à l'occasion de l'ouverture de la session parlementaire, M. Jean Spautz, président de la Chambre des députés, a précisé que cette innovation est en rapport direct avec l'accession au trône du nouveau souverain.

En suggérant cette première politique, la "Conférence des présidents" du parlement tenait à émettre un signal de changement. M. Jean Spautz a constaté que par cet acte, "le souverain montre sa haute estime pour les valeurs démocratiques et pour le parlement".

Une délégation composée de M. Jean Spautz, président de la Chambre, de M. Jean Asselborn, Vice-président ainsi que du greffier de la Chambre, M. Pierre Dillenburg a accompagné S.A.R. le Grand-Duc et la Grande-Duchesse du Palais grand-ducal à la Chambre des députés.

A l'Hôtel de la Chambre des députés le couple grand-ducal était déjà attendu par les députés et le gouvernement réunis dans la salle pléniaire Leurs Altesses Royales. La séance s'est déroulée en présence notamment de l'ancien Premier ministre Jacques Santer, des ambassadeurs ayant résidence à Luxembourg, du président du Conseil d'Etat, du président de la Cour des comptes, des représentants du pouvoir judiciaire ainsi que des six députés luxembourgeois au Parlement européen.

Après l'ouverture solennelle de la session parlementaire, S.A.R. le Grand-Duc a prononcé un discours qui avait pour thème "Quelle est la signification du mot démocratie dans notre quotidien ?" Le Grand-Duc, a ainsi formulé l'interrogation suivante "Prenons-nous encore le temps de réfléchir au fait que la démocratie prend ses racines dans la liberté dont jouit le pays, dans les libertés individuelles des citoyens, dans la justice et la solidarité ?" Faisant référence à la "terrible tragédie" des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, le souverain a estimé qu'il ne fallait négliger aucun effort pour réaffirmer les valeurs fondamentales de notre civilisation, insistant sur les valeurs de la démocratie et l'importance de jouir de la liberté dans un Etat de droit.

Le Grand-Duc a tenu à mettre en exergue l'importance des travaux parlementaires et a rappelé que la démocratie est un système reposant sur un équilibre des pouvoirs entre le gouvernement, le parlement et la justice. Il a par ailleurs souligné que le souverain doit rester en dialogue permanent avec les trois pouvoirs.

Enfin, S.A.R. a tenu à préciser que le rôle que la Constitution attribue à la Chambre ne peut être assumé par autrui. En effet, selon les règles démocratiques en vigueur le vote de la Chambre reflète la volonté du peuple dans son ensemble.

Après que le couple grand-ducal eut quitté la Chambre, les députés ont approuvé la composition du bureau de la Chambre et ont reconduit le président Jean Spautz dans ses fonctions.Ils ont également approuvé la composition des différentes commissions parlementaires.

Le président de la Chambre a invité les députés à "pourvoir à une meilleure qualité de la vie pour tous les citoyens du Luxembourg et à poser de nouveaux accents socio-politiques".

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