Erna Hennicot-Schoepeges à la IIIe Table ronde des ministres de la Culture: "Le patrimoine culturel immatériel, miroir de la diversité culturelle"

Madame Erna Hennicot-Schoepges, ministre de la Culture, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche a assisté, les 16 et 17 septembre 2002 à la IIIe Table ronde des ministres de la Culture, convoquée par l'UNESCO et le ministre de la Culture de la République de Turquie sur le sujet:  "Le patrimoine culturel immatériel, miroir de la diversité culturelle". Elle était accompagnée par M. Jean-Marc Hoscheit, ambassadeur, délégué permanent auprès de l'Unesco et M. Guy Dockendorf, Premier conseiller de gouvernement.

Lors de ces deux journées auxquelles ont participé quelque 60 ministres de la Culture et de nombreux autres hauts responsables du monde entier, l'assemblée a discuté, sur initiative du Directeur général de l'UNESCO, M. Koïchiro Matsuura, en présence de M. Ahmet Necdet Sezer, président de la Turquie, de M. Suat Çaglayan, ministre de la Culture de la Turquie et de M. Javier Pérez de Cuellar, ancien secrétaire général des Nations unies, président de la Commission mondiale pour la culture et le développement, sur la nécessité de sauvegarder le patrimoine culturel immatériel dans un contexte de développement durable. Les ministres ont ensuite analysé les moyens pour mobiliser la solidarité internationale pour la sauvegarde, la transmission et la promotion du patrimoine culturel immatériel.

Dans son intervention, Madame Hennicot-Schoepges a insisté sur la nécessité, après le sommet de Johannesbourg, "que les hommes et les femmes puissent vivre en dignité, et non pas seulement dans la durée". Elle a rappelé la phrase de M. Pérez de Cuellar selon lequel il y  a un "lien intense qui lie la culture et le développement". Le Luxembourg contribue actuellement 0,84% de son revenu national brut à la coopération au développement, chiffre qui atteindra 1% en 2005. La ministre luxembourgeoise a demandé qu'on ne considère comme patrimoine culturel immatériel que les éléments des traditions humaines "qui respectent les hommes et les femmes dans leur devenir et dans leur dignité humaine." Pour elle, les pratiques artisanales ainsi que les langues méritent d'être protégées parce qu'elles sont le miroir de la diversité culturelle des pays.

Les ministres de la Culture ont discuté une déclaration finale dans laquelle ils s'engagent à promouvoir activement les principes de la déclaration universelle de l'Unesco sur la diversité culturelle. Ils s'engagent, en outre, à encourager dans leurs pays respectifs la recherche et la documentation, la réalisation d'inventaires et d'enregistrements, l'élaboration de législations de protection appropriées, la diffusion, l'éducation et la sensibilisation aux valeurs du patrimoine culturel immatériel. Ils se proposent, dans un esprit de solidarité internationale, à accorder une attention particulière aux pays affectés par l'extrême pauvreté, des conflits ou des crises.

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