Révision à la baisse de la croissance du PIB: Henri Grethen ne parle pas de récession

Le 3 octobre 2002, le Statec a publié l'estimation d'octobre des comptes nationaux pour le Luxembourg. Celle-ci estime la croissance du PIB en volume en 2001 à 1%, largement inférieure à la première estimation de mai 2002 qui avait calculé une croissance du PIB de 3,5% pour 2001. Cette deuxième estimation confirme ainsi la faiblesse de la croissance globale de l'économie luxembourgeoise en 2001.

Le ministre de l'Economie Henri Grethen ne veut pas pour autant parler de récession. Avec une croissance de 1%, le Luxembourg ferait encore mieux que ses pays voisins. Selon M. Grethen, il faut maintenant aller à l'encontre de l'évolution globale et favoriser davantage la diversification économique.

Les chiffres publiés par le Statec devraient conduire à un changement de mentalité. L'attitude du NIMBY ("Not In My BackYard") devrait être remise en question. Aux yeux du ministre, une plus grande disponibilité serait requise pour accepter non seulement les avantages mais aussi les désavantages des activités économiques.

Selon le Statec l'évolution actuelle mettrait en avant la dépendance de l'économie luxembourgeoise vis-à-vis de son secteur financier. Henri Grethen ne partage pas ce constat: "Le secteur financier comporte de nombreuses facettes. Il y a des activités à l'intérieur de ce secteur qui ne sont pas confrontées à des graves problèmes". La faible croissance de 1% s'expliquerait essentiellement par les chutes des cours boursiers en 2001.

Henri Grethen ne voit pas non plus d'incidence sur le budget de l'Etat pour l'exercice 2003. Il n'y aurait aucune nécessité de modifier le projet de budget.

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