Croissance du PIB: Réaction du Premier ministre Juncker

Le Premier ministre Jean-Claude Juncker a réagi aux chiffres publiés par le STATEC et qui font état d'une croissance réelle du PIB de seulement 1% pour l'année 2001 au cours de son briefing pour la presse après le Conseil de gouvernement et lors d'une interview avec RTL Télé Lëtzebuerg.

Selon l'analyse du chef du gouvernement, cette révision à la baisse est surtout due aux effets internationaux des attaques terroristes du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis et à l'éclatement de la bulle spéculative boursière sur le secteur financier dont les activités au Luxembourg ont affiché un repli de 2,7% par rapport à l'année précédente. L'économie luxembourgeoise, hors le secteur financier, a connu une croissance de 3,8% en 2001 et les excédents budgétaires pour 2001 se chiffreront pour le Luxembourg à 6,1% du PIB, le taux le plus élevé des 12 pays de la zone euro.

En plus, les effets immédiats des réformes fiscales pour les personnes physiques et les entreprises ont fait en sorte que la demande intérieure ait pu connaître des taux de croissance significatifs, sans lesquelles la situation serait plus préoccupante. Selon les dires du Premier ministre, l'Etat luxembourgeois reste dans une position confortable quant à sa politique budgétaire, notamment grâce aux réserves budgétaires qui ont pu être constituées ces dernières années et surtout à la fin de l'année 2000. Ces réserves s'élèvent actuellement à € 1,85 milliard.

Bien que le gouvernement entende appliquer une prudence certaine au niveau de l'exécution budgétaire en 2003 et au niveau de l'élaboration du projet de budget 2004, surtout en ce qui concerne les dépenses courantes, il est d'ores et déjà acquis que le niveau des dépenses d'investissement sera maintenu à un niveau très élevé. Pour l'année 2003, le projet de budget prévoit une enveloppe de € 873,2 millions pour les investissements publics, en progression de 26% par rapport à l'année 2002. Ceci constitue aux yeux du gouvernement la réponse conjoncturelle adéquate à la situation actuelle et permettra au pays de maintenir une avance structurelle, notamment au niveau des infrastructures, sur ses voisins, même au moment où la reprise économique internationale s'installera.

Le Premier ministre a en outre mis l'accent sur la nécessité de poursuivre la politique de la diversification économique qui est, selon lui, seule apte à prévenir les risques d'une structure économique trop monolithique. Dans ce domaine, le Premier ministre a dit avoir eu des contacts intéressants lors de son déplacement récent aux Etats-Unis et qui pourraient déboucher prochainement sur d'importants investissements américains au Luxembourg.

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