Comité de coordination tripartite: les partenaires sociaux saluent les orientations budgétaires du gouvernement

Le comité de coordination tripartite s’est réuni le 28 novembre 2002 sous la présidence du Premier ministre Jean-Claude Juncker. Le gouvernement fut en outre représenté par le Ministre de l’economie Henri Grethen et le Ministre du Travail et de l’Emploi François Biltgen.

Suite à la publication des prévisions conjoncturelles modestes pour le Luxembourg pour l’année en cours ainsi que pour 2003, le gouvernement et les partenaires sociaux (organisations syndicales et patronales) ont procédé à une analyse détaillée de la situation, notamment à la lumière des amendements gouvernementaux au projet de budget 2003, présentés la semaine dernière par le Ministre du Trésor et du Budget Luc Frieden, et des orientations financières et économiques pour les années à venir.

Selon le Premier ministre, qui s’exprimait devant la presse à l’issue de la réunion, les partenaires sociaux ont salué les orientations budgétaires de gouvernement pour 2003 et au delà. Syndicats et patronat ont surtout exprimé leur approbation quant à la décision du gouvernement de ne pas seulement maintenir le volume des dépenses d’investissement mais de l’augmenter de 31% en 2003 par rapport  aux investissements effectués en 2002. Les partenaires sociaux étaient unanimes à reconnaître que ces dépenses constituent une réponse économique adéquate aux aléas conjoncturels que le Luxembourg doit traverser actuellement.

La décision du gouvernement d’accélérer la collecte des rentrées fiscales au niveau de l’impôt sur les collectivités en 2003 a également été approuvée par le comité de coordination.

Au niveau des dépenses budgétaires le comité de coordination a retenu la prévision d’une croissance de 1,5% de la masse salariale au cours de 2003, un taux nettement plus faible que les années précédentes mais qui permettra à l’Etat de réduire considérablement ses contributions à la sécurité sociale.

Les partenaires sociaux ont également été d’accord que la croissance de l’économie luxembourgeoise ne pourra atteindre, dans les années 2002 à 2006, les niveaux des dix dernières années. De 1990 à 1995 la croissance moyenne au Luxembourg était de 6%, de 1995 à 2000 la croissance moyenne était de 7,2%. Pour l’année en cours, les perspectives de croissance indiquent un taux de 0,5%, pour 2003 ce taux pourrait être de 2%. Un retour vers une progression conjoncturelle de plus de 3% n’est à attendre que pour le  deuxième semestre 2004 et l’année 2005.

Selon le Premier ministre, le recours aux réserves budgétaires et aux réserves des fonds spéciaux d’investissement, aussi considérables qu’elles soient, ne pourra être considéré que comme une solution de transition qui ne saura empêcher des efforts au niveau des problèmes structurels de l’économie luxembourgeoise, notamment dans les domaines tarifaire, de la coordination entre dépenses d’investissement et les cycles conjoncturels des entreprises et de la productivité. Ces discussions seront menées dans les prochains mois au sein du comité de coordination tripartite, dont la prochaine réunion est prévue pour le 9 janvier 2003.

Le gouvernement et les partenaires sociaux ont enfin analysé la situation sur le marché de l’emploi suite aux derniers chiffres y relatifs publiés par le comité de conjoncture le 27 novembre 2002.

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