Le Premier ministre Jean-Claude Juncker au Conseil Affaires économiques et financières

Le Premier ministre, ministre des Finances Jean-Claude Juncker a assisté le 18 février 2003 à la réunion du Conseil Affaires économiques et financières à Bruxelles.

Les ministres des Finances et de l’Economie des Quinze ont notamment préparé le Conseil européen de printemps qui aura lieu les 20 et 21 mars 2003 à Bruxelles et qui sera essentiellement consacré à l’évaluation du processus de Lisbonne et à l’adoption des grandes orientations des politiques économiques.

Les ministres ont ainsi analysé la version provisoire du rapport de printemps de la Commission européenne, dans lequel celle-ci met l’accent sur la connaissance et l’innovation comme facteurs clés d’un développement durable de l’économie européenne. Rappelons à cet effet que l’Union européenne s’est fixé comme objectif, lors du Conseil européen de Lisbonne, en mars 2000, de devenir l’économie la plus compétitive à l’horizon 2010.

Une autre contribution au Conseil européen seront les conclusions du Conseil Affaires économiques et financières en matière de renforcement et de coordination des politiques budgétaires. Dans ce cadre, le Conseil a eu un échange de vues sur des points spécifiques d’interprétation du pacte de stabilité et de croissance et a décidé de les mettre en évidence par leur inclusion dans les conclusions du Conseil européen de mars. La Commission européenne et le Comité économique et financier ont ainsi proposé de fixer des équilibres ajustés selon les cycles économiques comme instrument principal des objectifs budgétaires et l’obligation pour les pays dont les budgets ne sont pas encore proche de l’équilibre, de réduire leurs déficits budgétaires de 0,5 point par an. Il est également recommandé aux Etats membres de ne pas recourir à des politiques pro cycliques en période de forte croissance, de faire en sorte que les finances publiques contribuent à la croissance et à la création d’emplois et que la durabilité des finances publiques devienne l’objectif clé des politiques budgétaires et financières des Etats membres.

Le Conseil a examiné les actualisations des programmes de stabilité de la Belgique, de l’Irlande, de l’Espagne ainsi que les programmes de convergence du Royaume-Uni et du Danemark. En ce qui concerne le programme du Royaume-Uni, le Conseil a noté que la prévision d’un déficit budgétaire de l’ordre de 1,5% du PIB pour les dernières années de la période couverte par ce programme de convergence ne correspond pas à la tendance générale de réduction des déficits. C’est la raison pour laquelle le Conseil a recommandé au gouvernement britannique de viser à moyen terme une position budgétaire qui s’aligne sur le pacte de stabilité et de croissance.

En ce qui concerne l’accord politique en matière de taxation de l’énergie, la discussion a été reportée à la prochaine réunion du Conseil Affaires économiques et financières, le 7 mars 2003.

Pendant leur déjeuner de travail les ministres ont eu une discussion informelle sur les débats actuels au sein de la Convention sur l’avenir de l’Europe dans le domaine de la politique économique et financière de l’Union européenne. Si les ministres ont convenu que ni le pacte de stabilité et de croissance, ni les orientations générales de la politique économique, tant au niveau du contenu qu’au niveau institutionnel, n’exigent des réformes dans l’immédiat, les pays membres considèrent nécessaire une reconnaissance accrue de la zone euro et de sa représentation vers l’extérieur. Bien qu’il soit probable que l’Eurogroupe gardera son caractère informel, cette reconnaissance pourrait se concrétiser avec la possibilité de réunir le Conseil Écofin en formation réservée aux seuls membres de la zone euro.

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