En 2002, 62 personnes ont laissé leur vie dans des accidents routiers (-10% par rapport à 2001). L’excès de vitesse reste de loin la cause principale des accidents. La proportion de jeunes (- de 25 ans) parmi les victimes a diminué. 30 personnes tuées n’avaient pas mis leur ceinture de sécurité. Voilà les principaux résultats du bilan des accidents de la circulation pour l’année 2002 que le ministre des Transports Henri Grethen a présenté le 21 février 2003 à la presse.
Le ministre Henri Grethen en présence des responsables de la Police grand-ducale et du ministère des Transports lors de la conférence de presse
"En général, les chiffres de 2002 sont meilleurs qu’en 2001", a noté le ministre, tout en soulignant qu’il y a toujours trop d’accidents sur nos routes.
Le bilan des accidents routiers se présente comme suit:
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8.016 accidents au total du 1er janvier au 31 décembre 2002 (dont 753 accidents corporels);
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52 accidents mortels avec 62 tués;
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1.128 blessés (dont 349 blessés graves et 779 blessés légers).
Dans son analyse, le ministre Grethen a relevé d’emblée les trois "weekends meurtriers" avec 13 tués et les 4 accidents avec chaque fois 3 victimes.
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En comparaison avec l’année précédente, le bilan 2002 montre un recul du nombre total des accidents (-2,1%), des accidents corporels (-5%), des accidents mortels (-18,8%), des personnes tuées (-10,1%) et des blessés légers (-9,1%). Seulement le nombre des blessés graves a augmenté de 6,4% par rapport à 2001.
Dans les comparaisons internationales, le Luxembourg ne fait pas très bonne figure, a noté le ministre des Transports. Néanmoins, la lecture de ces statistiques devrait être nuancée, vu qu’elles ne prenaient en compte que la population résidante au Luxembourg et non les quelques 90.000 frontaliers qui se déplacent chaque jour sur nos routes.
Les chiffres clefs du bilan
L’excès de vitesse reste de loin la cause principale des accidents mortels. Les autres facteurs sont l’inattention et la fatigue, le malaise du conducteur, les fautes de dépassement et l’aquaplaning. Henri Grethen a néanmoins noté que certains accidents mortels constituent une tentative de suicide.
Deux tiers des tués ont moins de 40 ans; un quart a moins de 25 ans. Paradoxalement, le nombre de jeunes parmi les tués a diminué et celui de personnes entre 25 et 40 ans a augmenté. Les campagnes de sensibilisation pourrait être une des raisons à la diminution du nombre de jeunes parmis les tués, a estimé le ministre Grethen.
Parmi les 62 tués dans les accidents, 40 ont conduit le véhicule et 15 étaient passagers. Les accidents ont en outre causé la mort à un cycliste et à 6 piétons. Quoique dans un tiers des cas, les piétons semblent avoir été eux-mêmes responsables de l’accident.
Le ministre a néanmoins appelé au respect de la vitesse dans les agglomérations. Il a noté que les accidents y ont augmenté, alors qu’ils ont diminué sur les autoroutes et à l’extérieur des agglomérations.
Parmi les 55 automobilistes tués, 30 personnes n’avaient pas mis leur ceinture de sécurité.
Henri Grethen a ainsi averti que des campagnes éducatives et répressives seront lancées afin de sensibiliser au respect des limitations de vitesse dans les agglomérations, ainsi qu’au port de la ceinture de sécurité.
En 2002, aucun motocycliste n’a laissé sa vie dans des accidents (6 en 2001).
21% des accidents mortels ont été causés par des non-résidants, qui génèrent également 20% du trafic sur nos routes. Reste le problème de la sensibilisation des non-résidants, nota le ministre des Transports.
En 2002, 63% des accidents mortels ont eu lieu pendant la journée, contre 36% pendant la nuit, alors que les déplacements pendant la nuit ne font que 7% des déplacements.
Lors de la présentation du bilan des accidents de la circulation, Henri Grethen a brièvement dressé le bilan de l’introduction du permis à points.
A ce jour, 3.014 personnes auraient perdu un ou deux points. A noter que la vitesse fut la cause principale des avertissements taxés. Un bilan complet de l’introduction du système du permis à points ne pourrait toutefois être dressé qu’en 2003, conclut le ministre.
Face au bilan des accidents routiers, un responsable de la Police grand-ducale a noté que les contrôles routiers seront axés cette année sur le respect des limitations de la vitesse, du port de la ceinture de sécurité et de l’interdiction de téléphoner au volant. Le nombre des contrôles au sein des agglomérations sera également augmenté, a-t-on appris de la Police.
Par ailleurs, une campagne préventive et répressive sera lancée pendant la période de Carnaval, afin de sensibiliser au problème de l’alcool au volant.