La conférence diplomatique face au défi de la présidence luxembourgeoise du Conseil de l´Union européenne en 2005

Sur invitation du ministre des Affaires étrangères Lydie Polfer, les ambassadeurs du Luxembourg à l’étranger et les représentants diplomatiques luxembourgeois auprès des organisations internationales assistèrent, du 20 au 22 janvier 2004, à une conférence diplomatique au château de Senningen.

Au centre des discussions figurait la préparation de la Présidence luxembourgeoise du Conseil de l’Union européenne du 1er janvier au 30 juin 2005.

D’après Lydie Polfer, le Luxembourg dispose d’une grande expérience dans l’organisation des présidences. En effet, c’est pour la dixième fois depuis les débuts de l’intégration européenne qu’il revient au Luxembourg de diriger les travaux au sein de l’Union européenne. Les deux présidences les plus récentes ont eu lieu en 1997, respectivement en 1991. "Il s’agira pourtant probablement de la dernière fois que le Luxembourg aura à assumer une telle présidence, vu les projets de réforme institutionnelle élaborés dans le cadre de la Convention sur l’avenir de l’Europe", a ajouté le ministre.

Un défi et une opportunité

Lydie Polfer a souligné que la présidence du Conseil de l'Union européenne constitue un grand défi, mais aussi une énorme opportunité pour le Luxembourg. "Nous pourrons à ce moment-là démontrer que même en tant que petit Etat membre nous sommes capables d’assumer les responsabilités qui nous reviennent". 

Selon le ministre, les six premiers mois de 2005 constituent un défi aussi bien au niveau organisationnel qu’au niveau du contenu politique des réunions. "Les problèmes de coordination et de cohésion seront d’autant plus importants que nous ne sommes plus à 12 ou 15 Etats membres mais à 25, voire à 27 si l’on compte les pays candidats, la Bulgarie et la Roumanie."  S’ajoutent à cela des sommets prévus avec les dirigeants des Etats du pourtour méditerranéen et d’Amérique du Sud qui seront accompagnés de délégations fortes de 400 à 500 personnes ainsi que d'autres sommets bilatéraux.

Le gouvernement a engagé 192 chargés de mission dont la tâche est d'épauler, selon leur affectation, leur ministère de tutelle, les instances gouvernementales concernées et les représentations luxembourgeoises à l’étranger dans la préparation et la mise en oeuvre de la Présidence 2005.

Des dossiers politiques importants

Lydie Polfer a déclaré que le dossier qui soulèvera sans doute le plus grand défi concernera les perspectives financières de l’Union européenne où un accord devra être trouvé sous Présidence luxembourgeoise. Par ailleurs, sous Présidence luxembourgeoise les Etats membres seront appelés à établir le bilan à mi-terme de la "stratégie de Lisbonne" qui a pour but de faire de l'Union européenne en 2010 l'économie la plus compétitive du monde. La signature des accords d’adhésion avec la Roumanie et la Bulgarie et éventuellement les débuts des négociations d’adhésion avec la Turquie seront d’autres points importants figurant sur l’agenda.

Vu cet agenda chargé, Lydie Polfer a exprimé le souhait de voir les présidences irlandaise ou néerlandaise venir à bout des négociations sur la future Constitution européenne qui avaient échoué au Conseil européen de Bruxelles en décembre 2003.

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