Grippe aviaire : risque de contagion "minime" pour le Luxembourg

D’après les ministres de l’Agriculture et de la Santé, les risques que l’influenza aviaire puisse toucher le Luxembourg sont minimes. Cette épidémie dont un premier cas a été constaté en décembre 2003 au Vietnam frappe notamment les poulets et les canards. Elle s’est développée jusqu’en février dans huit pays d’Asie du sud-est.

Dans leur réponse à une question parlementaire urgente du député Xavier Bettel, datée du 6 février 2004, les ministres Fernand Boden et Carlo Wagner expliquent qu’aucune viande, ni produit de viande de volaille n’ont été importés depuis des années via l’aéroport du Findel, qui est la seule frontière extérieure avec des pays tiers dont dispose le Grand-Duché. Cependant des viandes en provenance d’Asie, importées par l'intermédiaire d'un Etat membre de l’Union européenne seraient susceptibles de parvenir au Luxembourg "par la route".  Les visites de contrôle effectuées depuis le début de l’épidémie n’auraient toutefois révélé aucune présence d’importations de produits carnés d’origine asiatique postérieures au 15 décembre 2003.

Dans leur réponse les ministres de tutelle rappellent la décision de la Commission européenne d’interdire toute importation dans l'UE de volailles vivantes et d’oiseaux de complaisance, de viandes fraîches de volaille ou de produits à base de viande de volaille. Les ministres relèvent par ailleurs le dispositif de surveillance mis en place dans le secteur alimentaire et gastronomique par les services vétérinaires et l’inspection sanitaire.

La direction de la santé avait déjà insisté dans un communiqué diffusé en janvier 2004 sur les précautions sanitaires à prendre lors de déplacements dans les pays d’Asie du sud-est, tandis que l’Administration des services vétérinaires a informé les éleveurs de volailles des mesures préventives à observer afin d’éviter tout risque de contamination de leur cheptel.

Fernand Boden et Carlo Wagner insistent en outre sur le fait que l’évolution de l’épidémie est suivie attentivement par les services d’experts concernés qui se concertent avec les instances internationales de l’OMS et de l’OIE (Organisation mondiale de la santé animale) afin de pouvoir réagir rapidement et efficacement en cas de besoin. Déjà en 2000, un plan d'alerte en prévision d'une éventuelle apparition de l'influenza aviaire dans le cheptel luxembourgeois avait été élaboré par les services vétérinaires luxembourgeois.

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