Jean-Claude Juncker estime que le sommet à Berlin réunissant Tony Blair, Jacques Chirac et Gerhard Schröder est "une réunion très utile" en amont du Conseil européen

Dans une interview accordée à la radio allemande "Deutschlandfunk", le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker s'est exprimé au sujet du "sommet de Berlin" qui réunit le 18 février 2004 le Premier ministre britannique Tony Blair, le chancelier allemand Gerhard Schröder et le président français Jacques Chirac.

"Il s'agit d'une réunion très utile en amont du Conseil européen de mars", a estimé Jean-Claude Juncker. Les trois pays du Benelux se consulteraient régulièrement avant chaque Conseil européen. Il serait donc tout aussi utile qu'avant un Conseil européen les trois grands Etats membres se concertent afin de coordonner leurs positions. De façon générale, de telles consultations permettraient de mieux préparer les Conseils européens, voire d'accélerer la recherche de consensus lors de telles réunions. Jean-Claude Juncker a regretté dans ce contexte l'absence de concertation entre ces trois Etats membres lors de la crise irakienne.

Pour ce qui est de l'inquiétude de certains Etats membres qui dénoncent la création d'un directoire, Jean-Claude Juncker a souligné que, tout en rejetant formellement cette idée de directoire, il ne voudrait "imputer cette idée de directoire à personne". A partir du 1er mai 2004 l'Union européenne serait une Union de 25 Etats membres dans laquelle toute tentative de "pouvoir directorial" devrait être évitée. 

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