Jean-Claude Juncker reçoit son homologue suédois Göran Persson: "Nous sommes frères"

Jean-Claude Juncker a reçu le 23 avril 2004 son homologue suédois Göran Persson pour une visite de travail au Luxembourg. D'emblée, le Premier ministre a souligné les bonnes relations qui le lient à son invité suédois: "Nous sommes plus qu'amis, nous sommes frères, même si nous appartenons à des partis politiques différents".

Parmi les sujets abordés lors de l'entrevue en tête à tête figuraient des questions d'actualité politique européenne et plus particulièrement la future Constitution européenne. Le Premier ministre luxembourgeois a estimé que les négociations y relatives devraient se terminer sous la Présidence irlandaise du Conseil de l'Union. Il a par ailleurs mis en exergue le bon travail fourni par les responsables irlandais: "Ce sont des personnes très terre à terre. Ils ont fait preuve de leur capacité de rassembler autour d'une même table des hommes politiques d'avis opposés".

Les deux chefs de gouvernement ont en outre parlé de l'élargissement de l'Union européenne que Jean-Claude Juncker a qualifié de "bonne nouvelle pour l'Europe". Malgré les divergences existantes entre les différents Etats, l'histoire retiendrait de l'année 2004 la date du 1er mai en tant que jour où l'histoire et la géographie européennes allaient se retrouver.

Echange de vues sur l'adhésion de la Turquie

En ce qui concerne une éventuelle adhésion de la Turquie, le Premier ministre suédois a estimé "qu'il ne faut pas rater l'occasion de participer à l'évolution de ce pays en l'admettant au sein de l'Union européenne". Göran Persson a pourtant insisté sur le fait que le respect des critères de Copenhague serait une condition essentielle à une telle adhésion.

Les échanges de vue entre les deux chefs de gouvernement ont par ailleurs porté sur les perspectives financières de l'Union européenne pour les années 2007 à 2013, sujet qui figure au programme de la Présidence luxembourgeoise du Conseil de l'UE au premier semestre 2005, et sur la réorganisation institutionnelle de l'Union européenne dans le cadre des négociations sur la future Constitution. A ce sujet, Göran Persson a regretté de ne pas voir le Premier ministre luxembourgeois parmi les candidats à une éventuelle présidence de la Commission.

Les deux chefs de gouvernement ont poursuivi leurs échanges de vues sur l'actualité internationale lors du dîner que le Premier ministre luxembourgeois a offert en l’honneur de son homologue suédois.

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