François Biltgen présente le bilan 2003 de l'ADEM

Le ministre de l’Emploi et du Travail François Biltgen a présenté le 7 mai 2004 le bilan 2003 de l’Administration de l’emploi (ADEM) ainsi que l’évolution de l’emploi depuis 1998.

Face à la hausse que connaît le taux de chômage depuis fin 2001, le ministre a déclaré : "Notre souci principal est d’empêcher que le chômage conjoncturel, auquel nous sommes confrontés pour l’instant, ne se transforme en chômage structurel". Ainsi l’emploi devrait reprendre dès les premiers signes de reprise économique.


François Biltgen et la directrice de l'ADEM, Mariette Scholtus, visitent le service d’orientation professionnelle de l’Administration de l’emploi

Tandis que l’emploi salarié avait connu des taux de croissance de l’ordre de 6 % en 2000 et 2001, le ralentissement économique a provoqué un tassement de la création d’emplois à partir de 2002 : en 2003, le taux de croissance n’est plus que de 2 %.

La structure de l’emploi

Malgré la création de quelques 56.590 nouveaux emplois depuis 1998, le marché de l’emploi au Luxembourg doit faire face à une concurrence accrue due au marché de travail frontalier. Les services de l’ADEM ont ainsi constaté un élargissement de l’aire de recrutement pour le Luxembourg : 9,4 % des frontaliers résidant en Belgique ne sont par exemple pas domiciliés dans les provinces de Liège et de Luxembourg.

Il s’est aussi avéré que les entreprises étrangères ont plutôt tendance à recruter dans leur pays d’origine. François Biltgen a par ailleurs mis en évidence le taux de chômage élevé qui prévaut dans la Grande Région : "On est confronté à quelques 500.000 chômeurs de la Grande-Région qui seraient plus qu’heureux de trouver un emploi au Luxembourg".

Le chômage au Luxembourg

Les statistiques de l’ADEM démontrent une hausse continue du taux de chômage à partir de juillet 2001. Depuis ce moment-là, le nombre d’enregistrements de demandeurs d’emploi dépasse celui du mois correspondant de l’année précédente. Parallèlement, le nombre de postes disponibles proposés à l’ADEM a connu une baisse importante. Ainsi, l’année 2003 s’est soldée par un recul de l’ordre de 8,6 %.

La hausse du chiffre de demandeurs d’emploi a également engendré une augmentation marquée du nombre des personnes bénéficiant d’une mesure pour l’emploi. En 2003, quelques 3000 personnes avaient été affectées à une telle mesure, ce qui équivaut à une hausse de 14 % par rapport à l’année 2002.

Structure sociologique des demandeurs d’emploi

Tandis que la proportion des Luxembourgeois sans emploi a diminué de 2,2% de 2002 à 2003, la proportion de chômeurs non-luxembourgeois résidant au Grand-Duché a légèrement augmenté (+0,5 %) pour cette même période. Pour ce qui en est du sexe des chômeurs, le taux de femmes sans emploi n’a point évolué depuis 1998 et reste proportionnellement plus important que celui des hommes.

Une légère évolution a pourtant pu être constatée au niveau des catégories d’âge : le chiffre des chômeurs âgés de moins de 40 ans, qui avait augmenté jusqu’en 2002, a diminué par rapport aux années antérieures. L’augmentation du chiffre des demandeurs d’emploi peu qualifiés ne s’est pourtant pas confirmée en 2003.

Les services de l’ADEM

Afin de faciliter l’insertion des chômeurs sur le marché de travail, l’ADEM dispose d’une série de moyens qui vont de l’accompagnement personnalisé au service de placement et à l’offre de formations supplémentaires dont peuvent profiter les inscrits. François Biltgen a par ailleurs annoncé une restructuration de ces services : « Il ne s’agit pas de faire de l’activisme, mais d’augmenter l’efficacité de l’ADEM ». Ainsi, il a été décidé de séparer les services de placement de l’offre d’informations.

A travers une série de brochures, l’Administration de l’emploi vise par ailleurs à améliorer son image de marque auprès des employeurs. Le nouveau site Internet de l’ADEM devrait être mis en ligne au cours du mois de mai.

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