92e session de la Conférence internationale du travail à Genève: François Biltgen plaide pour une meilleure gouvernance globale de la mondialisation

L’examen du rapport de la Commission mondiale sur la dimension sociale de la mondialisation a été le sujet principal de la 92e session de la Conférence internationale du travail qui se tient du 1er au 17 juin 2004 à Genève.

En dépit des fortes différences de vue entre les membres de la Commission, celle-ci a réussi à se mettre d’accord sur des conclusions unanimes tendant à réorienter la globalisation afin de lui donner une dimension sociale, et faire ainsi profiter le plus grand nombre de parties prenantes des bénéfices rendus possibles par la globalisation, dont les potentialités intrinsèques ne sont par ailleurs pas mises en doute.

François Biltgen salue le changement de mentalités

Devant le parterre tripartite de l’assemblée annuelle plénière de l’Organisation internationale du travail (OIT), le ministre du Travail et de l’Emploi, François Biltgen a salué la prise de conscience et le changement de mentalités consacrés, sinon initiés par le rapport de la Commission. Il semble y avoir désormais accord de la communauté mondiale sur la nécessité d’agir volontairement pour rendre la globalisation plus équitable et de la canaliser pour éviter qu’elle laisse pour compte tant de personnes, de pays et de régions.

Dans ce contexte, François Biltgen a plaidé pour la poursuite de deux objectifs propres à l’OIT, à savoir œuvrer pour faire de la notion d’emploi décent un objectif mondial et faire de l’OIT un protagoniste mondial servant, le cas échéant, de catalyseur pour la mise en œuvre des recommandations de la Commission, notamment au niveau multilatéral. Cette approche demande avant tout une meilleure gouvernance de la globalisation. Le ministre a appuyé l’idée d’un forum régulier sur les politiques de mondialisation sous l’égide de l’ONU.

Entrevue avec le directeur général du BIT

En marge de la Conférence internationale du travail, le directeur général du Bureau international du travail (BIT), Juan Somavia, a reçu François Biltgen.

Juan Somavia, qui est le grand artisan de la Commission mondiale, a demandé au gouvernement luxembourgeois d’apporter tout appui possible à une action multilatérale concrète en faveur d’une approche globale et cohérente de la globalisation, qui doit être rendue équitable et mise au profit de tous.

Lors de sa présence à la Conférence internationale du travail à Genève, le ministre du Travail et de l’Emploi luxembourgeois, François Biltgen, a également signé un accord avec le Bureau international du travail portant sur le cofinancement de la 7e Conférence régionale du travail (Europe) qui aura lieu à Budapest en février 2005.

Cette conférence, qui sera inscrite comme un des événements majeurs dans le calendrier de la Présidence luxembourgeoise, permettra aussi de faire le lien entre différentes organisations internationales et de positionner l’OIT comme acteur clé dans le cadre de la politique visant à faire de la globalisation un processus équitable et s’inscrivant dans le développement durable, a fortiori à l’égard des nouveaux États membres et des États candidats à l’adhésion à l’UE.

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