Nicolas Schmit reçoit le secrétaire d'État aux Affaires européennes belge, Didier Donfut

Le 8 octobre 2004 une rencontre, suivie d’une conférence de presse, entre Nicolas Schmit, ministre délégué luxembourgeois aux Affaires étrangères et l’Immigration et Didier Donfut, secrétaire d’Etat belge aux Affaires européennes a eu lieu au ministère des Affaires étrangères à Luxembourg.

Les ministres se sont entretenus sur la Constitution européenne, le processus de Lisbonne, les perspectives financières de l’UE, la Turquie, la Présidence luxembourgeoise ainsi que les relations bilatérales. Les deux ministres ont d’emblée affirmé une très large "identité de vue sur les question européennes". Ils partagent la vision d’une Europe des valeurs.

En vue du référendum luxembourgeois pour la ratification du traité constitutionnel, il y aura une étroite consultation et des échanges de vues entre les deux pays. M. Donfut a expliqué que le gouvernement belge devra d'abord consulter le Parlement sur ce sujet, mais qu’une large campagne d'information sur l'Union européenne serait lancée l'année prochaine.

Le ministre délégué Schmit a déclaré que le processus de Lisbonne sera relancé sous Présidence luxembourgeoise. Il attend de nouvelles impulsions du rapport Kok qui sera présenté fin octobre et du rapport de la Commission début 2005 en préparation de la réunion du Conseil européen à Luxembourg en mars 2005.

M. Schmit a insisté sur les différentes dimensions de la stratégie de Lisbonne: emploi et croissance, environnement et le domaine social. Il a souligné qu'il faudrait éviter une trop forte concentration d'énergie et d'efforts sur la seule maximisation de la croissance et de la compétitivité au détriment des aspects sociaux. M Donfut a appuyé l'idée que l'Europe se donne des objectifs sociaux spécifiques, car une croissance accrue n’engendre pas automatiquement des améliorations dans le domaine social.

Nicolas Schmit a résumé la position des deux pays sur les perspectives financières en déclarant: "Il ne faut pas priver l’Europe là ou elle peut agir, des moyens pour agir".

Concernant le dossier turc, MM. Donfut et Schmit saluent l’approche de la Commission, qu’ils qualifient de "sage, réaliste" et prudente. Selon M. Schmit, on peut s’attendre à un processus long avec une issue qui reste ouverte. Il s’est exprimé en faveur d’un début rapide des négociations, si possible déjà sous Présidence luxembourgeoise.

M. Donfut a relevé l’importance de la Présidence luxembourgeoise, qui intervient au moment où les mécanismes décisionnels de l’UE à 25 seront mis au point.

M.Schmit et M. Donfut ont mis en évidence l’importance persistante du Benelux au sein de l'UE élargie. C’est une institution qui sert toujours de lien entre la France et l’Allemagne et de référence aux nouveaux États-membres, notamment les pays baltes qui portent selon M. Donfut un grand intérêt au "respectueux chemin qui est le nôtre".

Répondant à une question concernant les centres de transit pour demandeurs d’asile dans les pays nord-africains, les deux ministres ont indiqué leur préférence pour une politique positive plutôt que répressive dans le cadre de la politique de voisinage de l’UE.

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