Plan d´action national en faveur de l´emploi 2004

Préparé et discuté respectivement au sein du Comité permanent de l’emploi et du Comité consultatif à la formation professionnelle à caractère tripartite, enceintes politiques réunissant le gouvernement et les partenaires sociaux, le Plan d'action national en faveur de l'emploi 2004 (PAN 2004) a été transmis aux instances compétentes de l'Union européenne en date du 14 octobre 2004.

Cet exercice se situe dans le contexte de la stratégie européenne en faveur de l'emploi (SEE), décidée par le Conseil européen de Luxembourg en novembre 1997 et également appelée "processus de Luxembourg", qui est conçue comme l'instrument principal donnant la direction et assurant la coordination des priorités de politique d'emploi auxquelles les États membres adhèrent au niveau européen.

Les orientations politiques fixées dans le programme du nouveau gouvernement s’inscrivent parfaitement dans les visées de cette stratégie et, de manière plus générale, dans celles de la stratégie de Lisbonne.

L’objectif principal de la politique nationale reste le plein emploi. Le défi majeur reste dans ce contexte l’inadéquation entre le profil de la majorité des demandeurs d’emploi et les postes nouvellement créés. C’est pourquoi, dans les années à venir, les efforts continueront à se concentrer sur l’augmentation de l’employabilité des personnes inscrites à l’Administration de l’emploi.

La formation continue tout au long de la vie joue un rôle important dans ce contexte: la loi du 22 juin 1999 ayant pour objet le soutien et le développement de la formation professionnelle continue sera complétée par une réglementation de l’accès individuel à la formation, basée sur un accord interprofessionnel entre partenaires sociaux.

Un niveau de qualification bas et des qualifications inadaptées sont en effet des facteurs qui augmentent le risque de chômage et d’exclusion du marché de l’emploi.

Les principes fondamentaux du droit du travail en tant qu'instrument de protection des aspirations légitimes des salariés ne seront pas remis en question. L'équilibre entre flexibilité et sécurité du travail doit être garanti et ce dans un souci de défense équilibrée des intérêts des salariés et des entreprises.

Le PAN 2004 répond, d'une part, aux recommandations adressées au Luxembourg par le Conseil de l’Union européenne qui s’inscrivent dans les défis identifiés par la task-force en faveur de l’emploi, présidée par Wim Kok, à savoir

Améliorer la capacité d'adaptation des travailleurs et des entreprises:

  • soutenir les créations d'entreprises et promouvoir la formation commerciale en vue d'encourager d’autres sources de création d'emplois.

Attirer davantage de personnes sur le marché de l’emploi et faire du travail une véritable option pour tous:

  • élaborer une stratégie globale de vieillissement actif, notamment dans le secteur privé, et consolider les récentes initiatives destinées à maintenir plus longtemps les travailleurs sur le marché de l’emploi en supprimant les régimes de retraite anticipée;
  • promouvoir des solutions en faveur de l’emploi des personnes couvertes par le régime d'assurance invalidité qui sont capables de travailler;
  • améliorer les services permettant de mieux concilier la vie professionnelle et la vie familiale, et encourager la réinsertion professionnelle des femmes après une longue absence du marché de l'emploi; adopter des mesures pour lutter contre les causes des écarts de rémunération entre les femmes et les hommes.

Investir davantage et plus efficacement dans le capital humain et l’éducation et la formation tout au long de la vie:

  • garantir une réelle application de la législation-cadre sur la formation continue afin de renforcer les mesures d'incitation en faveur de l'éducation et la formation tout au long de la vie et d’accroître la participation aux actions de formation, en particulier des personnes peu qualifiées;
  • remanier l'ensemble du système d'apprentissage tout au long de la vie pour parvenir à une plus grande cohérence entre le système éducatif et les systèmes de formation et réduire les départs précoces du système scolaire.

D’autre part, le PAN 2004 contient des chapitres sur les réponses données par le Luxembourg aux dix lignes directrices pour les politiques de l’emploi des États membres (restées inchangées par rapport à 2003) et aux objectifs horizontaux de la SEE, à savoir le plein emploi, la qualité et la productivité du travail et la cohésion sociale et l’insertion.

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