Visite de Ilinka Mitreva, ministre des Affaires étrangères de l'ancienne République yougoslave de Macédoine

Le ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn, a accueilli le 29 avril 2005 la ministre des Affaires étrangères de l’ancienne République yougoslave de Macédoine (ARYM), Ilinka Mitreva, pour une entrevue bilatérale à l’Hôtel Saint-Maximin.

Dans le cadre de sa visite à Luxembourg, Ilinka Mitreva a également rencontré le Premier ministre Jean-Claude Juncker et le ministre de la Justice, Luc Frieden.

Les réformes économiques et politiques dans l’ARYM

Les chefs de la diplomatie des deux pays ont passé en revue les relations entre l’ARYM et le Luxembourg. Ils ont évoqué la situation politique dans la région des Balkans ainsi que la perspective d’adhésion de l’ARYM à l’Union européenne. Le ministre Ilinka Mitreva a fait état de l’avancement des réformes économiques et politiques dans l’ARYM, et plus particulièrement de la mise en œuvre de l’accord d’Ohrid.

Le ministre Asselborn a souligné lors d’un point presse commun que l’accord d’Ohrid "a permis de trouver les moyens d’une cohabitation pacifique" entre les ethnies slaves (64% de la population) et albanaise (25% de la population) du pays et que "l’application de l’accord constitue une réussite remarquable qui mérite d’être saluée à sa juste valeur".

Jean Asselborn a indiqué par ailleurs que "le Luxembourg accompagne depuis quelques années l’ARYM dans ses efforts de développement économique ainsi que dans ses réformes administratives, à travers notamment la mise en place d’un système informatique dans le ministère des Affaires étrangères, un centre de veille technologique, la formation de cadres bancaires, financiers et de hauts fonctionnaires sur l’acquis communautaire".

Les élections municipales de mars 2005

Au sujet des élections municipales, qui se sont tenues dans l’ARYM en mars 2005, le ministre luxembourgeois "a salué le déroulement calme" des élections locales, tout en soulignant que "la tenue d’élections libres et démocratiques demeure une exigence essentielle pour tout rapprochement avec l’Union européenne". Et de préciser: "Il s’agit pour le gouvernement de l’ARYM de poursuivre et sanctionner les responsables des irrégularités constatées" lors du déroulement de ces élections.

La question du nom du pays

Le ministre Asselborn a également rappelé que "le Conseil de l’Union européenne encourage la Grèce et l’ARYM à intensifier leurs efforts en vue de trouver rapidement une solution négociée mutuellement acceptable sur la question du nom du pays, dans le cadre des résolutions 817 et 845 du Conseil de sécurité des Nations unies". Selon Jean Asselborn, "il y va de l’intérêt des deux parties et l’Union européenne espère que ce sera possible dans les prochaines semaines ou les prochains mois".

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