Le ministre du Trésor et du Budget Luc Frieden présente les comptes de l´État pour l´exercice budgétaire 2004

Le ministre du Trésor et du Budget, Luc Frieden, a présenté le 10 mai 2005 les comptes de l’État pour l’exercice budgétaire 2004.

Lors de l’établissement du budget de l’État pour l’exercice 2004 en juillet 2003, "le gouvernement avait conscience que 2004 serait une année difficile", a rappelé Luc Frieden. Le budget 2004 fut dès lors un "budget de la responsabilisation et de la stabilisation".  

Adopté en décembre 2004 par la Chambre des députés, le budget affichait un déficit de 88 millions d’euros, déficit financé par les réserves budgétaires. De plus, l’État avait décidé de procéder à un emprunt de 120 millions d’euros pour les comptes du Fonds des rails et du Fonds des routes.

Toutefois, le budget 2004 se basait sur une croissance économique de 2,5% pour 2004. Or il s’est avéré que la croissance a été bien plus élevée, avec un taux de 4,2%. Par ailleurs, l’inflation a aussi été plus importante que prévue (2,2%). "Tous ces facteurs ont eu des incidences sur les comptes de l’État", a expliqué Luc Frieden.  

Excédent budgétaire de 71,2 millions d’euros en 2004

Concrètement, les comptes suivants ont connu, du côté des recettes de l’État, une évolution différente par rapport aux prévisions du budget voté:

  • accises, essence, cigarettes: +87 millions d’euros
  • impôts sur le revenu: +85 millions d’euros
  • TVA: +51 millions d’euros
  • impôts sur les collectivités: -30 millions d’euros.

De l’autre côté, les dépenses de l’État n’ont connu qu’une augmentation de 1,8% par rapport au budget voté. D’après le ministre, ceci s’explique par la politique très stricte menée au niveau de l’exécution du budget. Les accroissements des dépenses seraient à attribuer essentiellement à des domaines difficilement estimables, comme les dépenses sociales, a dit Luc Frieden, qui se voit ainsi confirmé dans sa tentative d’avoir présenté un budget 2004 proche de la réalité.

Évolution positive au niveau des recettes d’un côté et politique budgétaire très stricte au niveau des dépenses de l’autre côté font que les comptes de l’État pour 2004, tels que présentés par le ministre Frieden, enregistrent aujourd’hui un résultat positif : l’excédent est de 71,2 millions d’euros.

Selon Luc Frieden, le gouvernement a ainsi plus que réussi son objectif qui a été de présenter un budget équilibré. Cette situation a ensuite permis au gouvernement de procéder à un certain nombre d’opérations, a continué le ministre.

Premièrement, il a été décidé de renoncer à l’emprunt de 120 millions d’euros et d’enlever cette somme plutôt des réserves de l’État. Luc Frieden a justifié cette mesure par les importantes dépenses d’investissement attendues pour les prochaines années et par la volonté du gouvernement de pouvoir procéder à tout moment à d’autres emprunts. Ensuite, le Fonds de la dette publique a été alimenté de 75 millions d’euros. Enfin, le Fonds d’orientation économique et sociale pour l’agriculture et le Fonds de la coopération au développement ont été augmentés de respectivement 20 et 10 millions d’euros.

Suivant une analyse des comptes de l’État en fonction des critères de Maastricht, le déficit budgétaire par rapport au PIB s’élève à 0,7% (estimation mai 2005).

Situation de la dette de l’État

En ce qui concerne la dette de l’État, la situation est également bonne, a affirmé Luc Frieden. La dette laisse en effet une grande marge de manœuvre pour les années à venir, a-t-il indiqué. Ainsi, la dette de l’administration centrale s’élève à 0,7% du PIB.

La dette publique, de l’autre côté, qui tient compte des dettes de l’administration centrale, des communes et de la sécurité sociale, équivaut à 7,5% du PIB. Au sein de la zone euro, la moyenne est ici de 71%, a noté Luc Frieden.

Situation saine des comptes de l’État

La situation des comptes de l’État est donc saine, a noté le ministre Frieden, et "elle est d’autant plus saine après avoir retiré 120 millions des réserves de l’État". Ces dernières restent à un niveau élevé, a souligné Luc Frieden, précisant que le niveau du Fonds et de la réserve budgétaire s’élevait à 2 milliards d’euros.

Excédent budgétaire en 2004, beaucoup de marges au niveau de la dette de l’État et des réserves budgétaires, l’objectif du ministre du Trésor et du Budget pour les prochaines années est de garder la situation des comptes de l’État à leur bon niveau. "Le défi est de pouvoir réaliser tous les projets d’investissement qui ont été annoncés, tout en maintenant les dépenses sociales à leur niveau élevé", a conclu Luc Frieden.

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