Jean-Louis Schiltz lance la participation luxembourgeoise à l'Année internationale du microcrédit 2005

Le 11 mai 2005, le ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire, Jean-Louis Schiltz, a lancé la participation luxembourgeoise à l’Année internationale du microcrédit 2005.

Selon le ministre Schiltz, le lancement de l’Année internationale du microcrédit 2005 permet d’attirer l’attention sur la microfinance et d’en faire une arme efficace pour lutter contre la pauvreté dans le monde.

"Nous envisageons d'ores et déjà des actions concrètes en phase avec les idées qui émergeront au cours de cette année", a annoncé Jean-Louis Schiltz lors de la conférence de presse. "Dans ce contexte, le gouvernement et le secteur privé devront travailler de concert afin d'aborder un des défis les plus ambitieux que la communauté internationale a choisi de relever, à savoir la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement", a-t-il précisé.

C’est dans ce contexte qu'a été créée au Luxembourg, sur l’initiative de la Direction de la Coopération au développement et en étroite concertation avec le ministère des Finances, la "Table ronde de la microfinance". Celle-ci regroupe les principaux acteurs en microfinance de la société civile, du secteur financier et de l’administration publique.

"La microfinance offre la possiblité d'encourager ce partenariat public/privé", a ajouté Jean-Louis Schiltz.

La table ronde se concentre sur trois thèmes clés par le biais de ses partenaires locaux:

  1. la sensibilisation de la place financière luxembourgeoise;
  2. la finance rurale;
  3. le dialogue européen.

Sensibilisation de la place financière luxembourgeoise

Cette action vise à informer les institutions bancaires et financières quant au rôle qu’elles peuvent jouer en microfinance et à mieux positionner la place financière luxembourgeoise dans ce domaine, en mettant en évidence les fonds d’investissement destinés aux institutions de microfinance des pays en développement.

Elle sera assurée par l’Agence de transfert de technologie financière (ATTF) qui aura les missions suivantes:

  • offrir aux banquiers des pays émergents un transfert de know-how dans les matières bancaires et financières;
  • promouvoir le Luxembourg et son centre financier en installant un quality label pour des fonds;
  • lutter contre la pauvreté et soutenir le développement durable.

Finance rurale

Étant donné que la majeure partie des populations pauvres habitent dans un milieu rural et que l’offre en matière de microfinance y est marginale et peu adaptée, cet axe vise à aider les institutions de microfinance à mieux cerner leurs activités et à développer des produits plus adaptés à ce milieu.

Le partenaire local est l’association SOS Faim, qui a deux objectifs principaux:

  • approfondir davantage les initiatives au Sud en ciblant l’offre et la demande locales;
  • créer un environnement politique contribuant à la finance rurale.

Dialogue européen

Afin de faciliter les synergies et les échanges d’expérience entre les acteurs européens de la microfinance, l’Appui au développement autonome (ADA) créera un espace de concertation au niveau européen.

Plus précisément, l’ADA poursuit les missions suivantes:

  • dresser un inventaire des compétences en microfinance au niveau de l’Union européenne;
  • créer des liens et des synergies entre les différents acteurs au niveau de l’Union européenne.

"L'engagement du Luxembourg pour la microfinance en matière de coopération au développement ne s'arrêtera pas au 31 décembre 2005", a conclu le ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire.

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