François Biltgen à la 93e session de la Conférence internationale du travail 2005 à Genève

Le ministre du Travail et de l’Emploi, François Biltgen, a assisté les 9 et 10 juin 2005 à Genève à la 93e session de la Conférence internationale du travail de l’OIT (Organisation internationale du travail). En sa qualité de président en exercice du Conseil "Emploi et politique sociale, santé et consommateurs" ("EPSCO"), François Biltgen a également présidé la réunion informelle des ministres du Travail et des Affaires sociales de l’Union européenne.

Discours en séance plénière

Le 9 juin, le ministre François Biltgen est intervenu en séance plénière de la conférence annuelle de l’OIT, qui réunit, du 31 mai au 16 juin 2005, quelque 4.000 représentants des gouvernements, des organisations des travailleurs et des organisations des employeurs des 178 États membres de l’OIT au siège de cette organisation onusienne à Genève.

Lors de son intervention devant les délégués de la conférence tripartite (gouvernements – employeurs – travailleurs) de l’OIT, François Biltgen a plaidé pour l’intégration de l’objectif du travail décent pour tous dans les objectifs du Millénaire. "Une mondialisation dont les objectifs sont partagés par tous sera une mondialisation acceptée par tous", a-t-il dit.

Les travaux de la séance plénière de la conférence de l’OIT ont en effet tourné autour de la question de la mise en œuvre d’une stratégie concrète pour le travail décent comme élément central de la dimension sociale de la mondialisation. Les participants ont ainsi entendu un rapport du directeur Somavia qui a présenté des pistes de réflexion en vue de concrétiser le lien entre la globalisation économique et le développement social durable fondé sur le travail décent.

Rappelant le principe de la priorité du travail par rapport au capital, en citant notamment l’encyclique Laborem exercens du pape Jean-Paul II, le ministre François Biltgen a estimé aussi que "la croissance est nécessaire, mais n’est pas une fin en soi: elle doit être au service de la cohésion sociale et de la création d’emplois décents". Le ministre a salué la prise de conscience grandissante de cette réalité en renvoyant à la stratégie de Lisbonne révisée et à des déclarations récentes du commissaire européen au Commerce, Peter Mandelson.

L’ajustement de la coopération aux pays en développement, la mise au point de stratégies nationales en matière de dimension sociale de la globalisation ou de programmes nationaux de promotion du travail décent ne sont que quelques-unes des pistes proposées par le ministre luxembourgeois pour poursuivre les objectifs du travail décent.

Soulignant la nécessité de développer le dialogue tripartite, à l’instar de l’Organisation internationale du travail, François Biltgen a par ailleurs évoqué les actions menées au niveau de l’Union européenne pour promouvoir le travail décent ou développer les bonnes pratiques en matière de politique sociale et de l’emploi.

Le ministre a aussi rappelé son intérêt pour la création d’un "forum pour la mondialisation", comme moyen d’intégration de tous les aspects de la globalisation.

À côté des efforts entrepris pour éliminer le travail forcé au niveau mondial, les travaux de la 93e session ont été consacrés à:

  • la santé et à la sécurité au travail;
  • la promotion de l’emploi des jeunes;
  • aux conditions de travail dans l’industrie de la pêche.

Entrevue avec le directeur général du BIT

Au Palais des Nations, le ministre luxembourgeois a également rencontré Juan Somavia, directeur général du Bureau international du travail (BIT), le secrétariat permanent de l’OIT. À côté de sujets liés au rôle de l’OIT, François Biltgen et Juan Somavia ont abordé la question du soutien que le Luxembourg peut apporter au BIT en matière de coopération.

Le ministre luxembourgeois et le directeur du BIT ont aussi parlé du rôle de l’OIT au sein de la famille onusienne, et François Biltgen a plaidé pour réaffirmer le ownership à l’OIT en matière sociale, surtout dans une approche intégrée de la globalisation dans le système multilatéral.

La récente réunion informelle des ministres du Travail et des Affaires sociales de l’UE ainsi que l’importance du dialogue social ont également figuré à l’ordre du jour de cette réunion.

Réunion informelle des ministres de l’Emploi

La collaboration future entre l’Union européenne et l’Organisation internationale du travail a figuré au centre de la réunion informelle des ministres du Travail et des Affaires sociales de l’UE. Les représentants des pays adhérents, la Bulgarie et la Roumanie, et des pays candidats, la Turquie et la Croatie, ont également assisté à cette réunion ministérielle.

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