Sommet UE-Canada à Niagara-on-the-Lake

Le 19 juin 2005 a eu lieu à Niagara-on-the-Lake, au Canada, le sommet UE-Canada qui a réuni les dirigeants de l’Union européenne et ceux du Canada. Ce sommet a été organisé dans le cadre de la Présidence luxembourgeoise du Conseil de l'Union européenne.

La délégation européenne a été conduite par le président en exercice du Conseil européen et Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, assisté du haut représentant pour la politique étrangère et de la sécurité commune de l’UE, Javier Solana, et le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.

Jean-Claude Juncker était accompagné du président du Conseil de l’Union européenne et ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn. La délégation européenne comprenait par ailleurs la commissaire européenne chargée des Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner, ainsi que le commissaire chargé du Commerce, Peter Mandelson.

La délégation canadienne était conduite par le Premier ministre canadien, Paul Martin, assisté du ministre des Affaires étrangères, Pierre Pettigrew, et du ministre du Commerce international, Jim Peterson.

Renforcement du partenariat économique

Lors du sommet, l'Union européenne et le Canada ont convenu de renforcer leur partenariat économique et de poursuivre un "multilatéralisme efficace" dans les dossiers internationaux.

Les deux parties ont également décidé de lutter ensemble contre la surpêche dans l'Atlantique Nord, d'agir contre la pandémie de grippe aviaire et d'assurer un meilleur partage des informations sur les passagers qui voyagent entre le Canada et l'Europe, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

Sur le plan économique, l'Union européenne et le Canada ont annoncé la conclusion du "premier cycle de négociations officielles" consacrées à un accord visant à renforcer le commerce et l'investissement, qui pourra répondre "aux besoins" des milieux d'affaires.

Concernant la question des changements climatiques, l'Union européenne et le Canada ont réaffirmé leur volonté d'honorer leurs obligations aux termes du protocole de Kyoto et de réfléchir davantage sur la forme que prendra le régime international de mesures sur les changements climatiques au-delà de 2012, notamment en vue de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques à Montréal en 2005.

Les dirigeants européens et canadiens se sont par ailleurs félicités de la "conclusion des négociations relatives à un accord-cadre sur la participation du Canada aux opérations de gestions de crises dirigées par l'Union européenne" et ont entériné un accord pour encourager les échanges entre les citoyens européens et canadiens.

Troïka ministérielle UE-Canada

En marge du sommet, Jean Asselborn s'est entretenu avec son homologue canadien Pierre Pettigrew dans le cadre d'une troïka ministérielle entre l'Union européenne et le Canada.

Ces pourparlers ont permis d'évoquer un grand nombre de sujets internationaux et de préparer les déclarations communes du sommet en matière de politique étrangère. Les deux parties ont ainsi convenu de travailler ensemble pour promouvoir la paix au Proche-Orient, en Irak et en Afghanistan. Le Canada et l'Union européenne ont aussi décidé de renforcer leur coopération concernant la sécheresse au Soudan, l'insécurité en Haïti et le programme nucléaire de l'Iran.

La situation dans l'Union européenne n'aura pas d'influence sur les relations avec Canada

Lors d'un point de presse à l'issue du sommet, Jean-Claude Juncker a indiqué que la délégation européenne avait également informé la partie canadienne sur les derniers événements en Europe, notamment sur les résultats du Conseil européen des 16 et 17 juin 2005.

Le Premier ministre luxembourgeois a expliqué que les difficultés internes de l'Union européenne n'apporteraient pas de changements à ses engagements internationaux et aux relations avec ses partenaires. "Le Canada restera un partenaire essentiel de l'Union européenne, et nos discussions aujourd'hui ont reflété l'esprit de franchise et d'ouverture exemplaire qui caractérise nos relations", a estimé Jean-Claude Juncker.

Interrogé sur les possibles effets d'une crise politique au sein de l'Union européenne sur l'euro, le président du Conseil européen s'est montré confiant que les problèmes actuels n'auraient pas de conséquences pour la stabilité de la monnaie européenne. "Les données économiques fondamentales n'ont pas changé après les résultats négatifs des référendums, ni après le désaccord sur le budget", a affirmé le Premier ministre. Et d'ajouter: "Je ne crois pas que ces événements auront un impact sur le cours de change de l'euro. Ce qui s'est passé à Bruxelles ne me rend pas heureux, mais je suis confiant que l'Union européenne saura surmonter cette crise."

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