Visite de travail du ministre des Affaires étrangères Jean Asselborn en Espagne

Jean Asselborn, Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et de l'Immigration, s'est rendu à Madrid le 28 septembre 2005 pour une visite de travail auprès du ministre des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos.

Au cours de son déplacement, le chef de la diplomatie luxembourgeoise a également rencontré la secrétaire d'État à l'Immigration et à l'Émigration, María Consuelo Rumí, le président de la Chambre des députés, Manuel Marin, ainsi que le président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des députés, Josep Antoni Duran i Lleida.

Les principaux dossiers à l’ordre du jour de l’Union européenne ont dominé les pourparlers du chef de la diplomatie luxembourgeoise avec son homologue espagnol. Les deux ministres ont partagé l’avis que les partenaires de l’Union européenne s’attendaient à "un rôle actif" des Vingt-Cinq sur la scène internationale. "Voilà pourquoi il importe de poursuivre le projet politique que représente l’Union européenne. Les prochains mois seront une occasion pour réfléchir sur l’avenir du traité constitutionnel et engager un vrai débat sur l’Europe au sein de nos pays", a affirmé Jean Asselborn.

Les deux parties ont également plaidé pour la poursuite des négociations sur le cadre financier de l'Union européenne pour la période 2007-2014. "En vue des programmes que l'Union européenne doit préparer au cours des prochains mois, j'espère qu'il sera possible de trouver un accord sur les perspectives financières encore cette année sous présidence britannique", a déclaré le ministre luxembourgeois.

Au sujet de l’élargissement, les ministres Asselborn et Moratinos ont estimé que les conclusions du Conseil européen de décembre traçaient les voies à suivre dans les dossiers turque et croate. Ils se sont prononcés pour l’ouverture des négociations d’adhésion avec la Turquie le 3 octobre 2005, tout en rappelant le besoin de la Turquie de se conformer aux obligations liées au processus d’adhésion. Quant à la Croatie, les deux ministres ont émis l’espoir que le Conseil sera bientôt en mesure de constater la pleine coopération de ce pays avec le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, condition préalable pour l’ouverture des négociations d’adhésion.

Relations bilatérales

Les deux parties se sont également félicitées des bonnes relations bilatérales entre le Luxembourg et l'Espagne au niveau politique et économique. Dans ce contexte, Jean Asselborn a salué l'ouverture en 2005 d'une Chambre de commerce luxembourgeoise à Madrid.

L'Espagne est le septième partenaire commercial du Luxembourg (après l'Allemagne, la Belgique, la France, le Royaume-Uni, l'Italie et les Pays-Bas) et représente un marché dynamique pour les entreprises luxembourgeoises. Les exportations vers l'Espagne ont augmenté de 32% par an depuis 2000, à l'exception de l'an 2003, et se concentrent principalement dans les secteurs des machines et appareils, des métaux, des matières plastiques et du caoutchouc. Le Luxembourg connaît ainsi un excédent commercial structurel avec l'Espagne, s'élevant en moyenne à 176 millions euros par an. Cette situation est d'autant plus particulière que l'économie luxembourgeoise se trouve en déficit structurel au niveau des échanges commerciaux avec l'étranger.

Lors du dernier recensement en septembre 2004, le Luxembourg comptait 3.502 résidents espagnols - presque 1% de la population totale du Grand-Duché. La communauté luxembourgeoise en Espagne dénombre environ 1.800 personnes.

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