Jean Asselborn et Nicolas Schmit participent au Conseil "Affaires générales et relations extérieures" à Bruxelles

Le 7 novembre 2005, Jean Asselborn, ministre des Affaires étrangères et de l'Immigration, et Nicolas Schmit, ministre délégué aux Affaires étrangères et à l'Immigration, ont représenté le Luxembourg au Conseil "Affaires générales et relations extérieures" à Bruxelles.

Au cours de la session "Affaires générales", les chefs de la diplomatie de l’Union européenne ont repris les négociations sur le budget de l'Union pour la période 2007-2013. Lors d’un tour de table, les pays membres ont fait part de leurs positions respectives dans un effort de trouver un accord sur ce dossier avant fin décembre 2005.

À l'occasion d’un point de presse à l’issue des discussions budgétaires, Jean Asselborn a rappelé les positions luxembourgeoises sur ce sujet: "Nous souhaitons que l’enveloppe financière de 870 milliards d'euros proposée par la Présidence luxembourgeoise – ce qui équivaut à 1,056% du PNB communautaire pour les crédits d'engagement – soit maintenue. Nous acceptons également le principe de donner une certaine priorité à la compétitivité et d’intégrer dans le paquet final une clause de révision des nos priorités financières, sous condition que celle-ci ne remette pas en cause le budget qui sera adopté pour la période de 2007 à 2013." Les chefs de la diplomatie de l'Union européenne devraient revenir sur le dossier lors de leurs réunions le 21 novembre et 12 décembre 2005. "La Présidence britannique s'est même déclarée prête à convoquer, si nécessaire, un conclave des ministres des Affaires étrangères consacré à la seule question des perspectives financières pour faire avancer le dossier", a indiqué Jean Asselborn.

Du côté des "Relations extérieures", le commissaire chargé du Commerce, Peter Mandelson, a fait un rapport sur les négociations agricoles à l'Organisation mondiale du commerce. Évoquant les dernières propositions avancées par la Commission européenne en matière agricole, le ministre Nicolas Schmit a rappelé qu'il s'agissait de "propositions conditionnelles qui n'ont de valeur que s'il y a progrès sur les autres domaines et chapitres de négociation". Il a estimé que dans cette "phase cruciale" des négociations, l'Union européenne devait "se rassembler derrière son négociateur, qui est la Commission, pour pousser les autres parties au compromis".

Au déjeuner, les ministres des Affaires étrangères ont accueilli l'ancien président finlandais Martti Ahtisaari pour discuter de la situation au Kosovo. Monsieur Ahtisaari devra diriger les prochaines négociations sur le statut final de cette province, placée sous administration de l'ONU depuis juin 1999. Les ministres européens ont appelé Pristina et Belgrade "à engager dans la bonne foi et de manière constructive" le processus pour déterminer le statut final du Kosovo. "Toute solution qui serait unilatérale ou qui résulterait de l'usage de la force ainsi que tout changement au territoire actuel du Kosovo serait inacceptable", ont-ils indiqué dans leurs conclusions.

À l'issue d'une discussion sur le processus de paix au Proche-Orient, le Conseil des ministres a donné son accord de principe au déploiement d'observateurs européens à Rafah, dans la bande de Gaza, qui seront chargés d'aider au contrôle de la frontière avec l'Égypte. "Nous avons donné le feu vert à la mission mais ses modalités précises restent à être fixées. Le déploiement de personnel pourra avoir lieu après un accord complet entre Israël et l'Autorité palestinienne sur certaines questions encore en suspens concernant le passage de Rafah", a précisé Jean Asselborn. Les ministres ont également approuvé l'envoi d'une mission de police civile pour une durée de trois ans dans les Territoires palestiniens pour soutenir le "renforcement de la sécurité et des structures policières palestiniennes".

Au sujet de l'Iran, le Conseil a exprimé sa "grande inquiétude concernant la reprise de l'activité de conversion d'uranium" par Téhéran. Pour sa part, Jean Asselborn a émis l'espoir que l'Iran se conformerait à la demande de suspension des activités d'enrichissement avant la prochaine réunion de l'Agence internationale de l'énergie atomique le 24 novembre à Vienne, qui devrait notamment discuter de la possibilité de saisir le Conseil de sécurité des Nations unies de ce dossier.

Le Conseil des ministres s'est par ailleurs prononcé pour l'ouverture, "aussitôt que possible", de négociations entre l'Union et la Bosnie-Herzégovine en vue de la conclusion d'un accord de stabilisation et d'association avec ce pays. Tout en saluant les "progrès indéniables accomplis par la Bosnie-Herzégovine dans la mise en oeuvre de son programme de réformes", les chefs de la diplomatie européenne ont souligné l'importance de l'adoption et de la mise en oeuvre d'une nouvelle législation en matière de radiodiffusion publique dans le pays.

En marge du Conseil, Nicolas Schmit a participé à un déjeuner des ministres des Affaires européennes consacré à la communication sur l'Europe. Les ministres ont entendu une présentation de la vice-présidente de la Commission européenne chargée de la stratégie de communication, Margot Wallström, avant de faire le point sur les réflexions et débats engagés au niveau national au sujet de l'Union européenne.

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