Jean-Claude Juncker et Jeannot Krecké aux réunions de l'Eurogroupe et du Conseil "Affaires économiques et financières" à Bruxelles

Le Premier ministre, ministre des Finances, Jean-Claude Juncker a présidé la réunion des ministres des Finances des douze pays membres de la zone Euro le 7 novembre 2005 à Bruxelles. Le ministre de l'Economie et du Commerce extérieur y a représenté le Luxembourg.

Les grands argentiers ont fait leur traditionnel tour d'horizon de la situation économique européenne et internationale. "Nous pensons que l'évolution économique au second trimestre 2005 est en train de s'améliorer, que la croissance pendant ce second trimestre doit plus à la consommation et à l'investissement qu'à la reconstruction des stocks, que la confiance des entreprises augmente mais que celle des consommateurs, par endroits, ne cesse de stagner", a dit Jean-Claude Juncker devant la presse à l'issue de la réunion.

Dans le même contexte, les ministres ont analysé l'évolution de l'inflation. Face aux récents avertissements de la Banque centrale européenne que le taux de l'inflation en zone Euro pourrait entraîner une hausse des taux d'intérêt à tout moment, "les ministres ont estimé que jusqu'à présent il n'y avait pas d'effets du second tour, qu'il n'y a pas eu un ajustement, notamment des salaires, à l'évolution des prix pétroliers et que par conséquent, nous avons demandé à la Banque centrale - après un débat fourni - de prendre en considération cet état des choses".

Les analyses et discussions de l'Eurogroupe avec la Banque centrale européenne sur ce sujet seront poursuivies dans les semaines et mois à venir.

L'Eurogroupe a ensuite préparé la réunion des ministres des Finances du G7 qui aura lieu les 2 et 3 décembre 2005 à Londres ainsi que plus particulièrement les éléments d'intervention du Président de l'Eurogroupe qui représentera la zone Euro à cette réunion. Dans leur analyse, les ministres "estiment que la zone Euro ne peut pas être tenue responsable de la dégradation des déséquilibres globaux, mais que la responsabilité des Etats-Unis est grande pour ce qui est de la nécessaire augmentation de l'épargne privé et public". Pour ce qui est de l'Asie, l'Eurogroupe est de l'avis que les différents pays asiatiques devraient faire des efforts en matière de flexibilité des marchés de change et de réforme du secteur financier. Pour l'Union européenne, les ministres retiennent surtout la nécessité de la poursuite du processus de réformes économiques.

Le 8 novembre 2005, lors du Conseil "Affaires économiques et financières", les ministres des Finances et/ou de l’Économie des 25 États membres de l’Union européenne ont adopté un cadre intégré interne de contrôle du budget de l’Union européenne, un document sur la méthodologie d’évaluation des charges administratives dans le contexte de la simplification administrative ainsi que des conclusions sur la gouvernance statistique dans les États membres et dans l’Union européenne.

Le Conseil a également adopté des conclusions sur la poursuite de la procédure de déficit excessif à l’encontre de la Hongrie. Dans ses conclusions le Conseil se dit "préoccupé" par la dégradation des finances publiques hongroises et exhorte le gouvernement magyar de remédier de façon "urgente et déterminée" à cette situation afin de ne pas mettre en péril l’objectif de pouvoir respecter le pacte de stabilité et de croissance en 2008 et la nécessaire amélioration des déséquilibres macro-économiques sans laquelle la vulnérabilité de l’économie hongroise sera accentuée.

D’autres discussions ont porté sur les taux réduits de TVA sans qu’une décision ait pu être prise à ce stade. Les discussions y relatives seront poursuivies en décembre prochain.

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