Nouveau cas d'ESB au Luxembourg: aucun danger pour le consommateur

À l’occasion d’une conférence de presse donnée le 25 novembre 2005, la secrétaire d’État à l’Agriculture, à la Viticulture et au Développement rural, Octavie Modert, a confirmé la détection d’un cas d’ESB (encéphalopathie spongiforme bovine) sur un bovin abattu au Luxembourg.

Le bovin en question, un taureau charolais né le 9 novembre 2001 sur une exploitation du sud du pays, a été abattu le 7 novembre 2005. Le test rapide, obligatoire pour la détection d'ESB depuis 2001 sur tous les bovins abattus au Luxembourg, a fourni un résultat positif. L’animal ainsi que les deux bovins adjacents au bovin positif sur la chaîne d’abattage ont tous été éliminés de suite. L’exploitation concernée a été mise sous séquestre le 9 novembre, le cheptel a été recensé et une enquête épidémiologique a été lancée auprès des producteurs d’aliments pour animaux.

Le 24 novembre 2005, le Laboratoire national de référence CERVA à Bruxelles a confirmé le résultat du test rapide. Par la suite, les bovins de la même cohorte (15 bovins) ont également été abattus et les échantillons prélevés ont été transmis au laboratoire pour effectuer des tests de détection rapides pour l'ESB. Ces tests se sont révélés négatifs pour tous les bovins appartenant à la même cohorte. Aucun cas supplémentaire d’ESB n’a donc dû être constaté.

Systèmes de contrôle efficaces

La secrétaire d’État Octavie Modert a noté que les systèmes de contrôle et de prévention ont incontestablement fonctionné. Après le résultat douteux du test rapide qui est effectué sur chaque animal dès qu’il est abattu, le bovin a été retiré immédiatement de la chaîne d’abattage et a été éliminé de suite, tout comme par après le restant de la cohorte a été abattu par mesure de précaution.

"Les agriculteurs au Luxembourg ainsi que les abattoirs travaillent de façon très sérieuse et efficace", a mis en évidence Octavie Modert. Et d’y ajouter qu’au cours des dernières années, "quelque 90.000 tests ont été réalisés au Grand-Duché, dont trois seulement ont donné un résultat positif". Il s’agit ici du troisième cas d’ESB au Grand-Duché après un premier cas détecté en 1997 et un deuxième en 2002.

Aucun danger pour le consommateur

La protection du consommateur n’a jamais été mise en cause, a souligné Octavie Modert, et rien ne s’oppose donc à la consommation de la viande des agriculteurs luxembourgeois disponible dans les commerces, car les nombreux contrôles effectués et le système, souvent contraignant d’ailleurs pour les producteurs (agriculteurs et commerce) obligatoire en place, permettent de détecter tous les cas de maladie comme le cas d’espèce l’a démontré.

La secrétaire d’État a rappelé dans ce contexte les mesures préventives en matière de protection du consommateur, en place au Luxembourg : la traçabilité et l'enregistrement de tous les bovins, l’étiquetage de la viande ainsi que les labels de qualité, sans oublier la traçabilité de l’alimentation des animaux, garantissent la qualité des produits luxembourgeois, a relevé Octavie Modert.

Dans le contexte international, le nombre total des cas d’ESB a fortement diminué au cours des dernières années, a signalé Octavie Modert. En 1992, 36.000 cas d’ESB ont encore été détectés en Europe, alors qu’en 2004, ce chiffre était de 343. Les mesures préventives ainsi que les règlementations très strictes en vigueur au sein de l’UE portent donc leurs fruits, a dit la secrétaire d’État.

Causes de l'ESB

À la fin, le directeur de l’Administration des services vétérinaires, Arthur Besch, a donné des précisions quant aux causes éventuelles de l'ESB, qui sont au nombre de trois:

  • contamination du bovin via son alimentation;
  • transmission de l’ESB par la mère à ses jeunes;
  • cas spontanés de l’ESB.

Dans ce cas-ci, des enquêtes sont en cours en ce qui concerne l’alimentation du bovin. Cette cause est la plus fréquente et elle a aussi été à l'origine des deux premiers cas en 1997 et 2002. Une contamination par la mère du bovin est exclue, vu que celle-ci ne présentait aucun symptôme lors de son abattement en 2004, a indiqué Arthur Besch.

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Dans le cadre de cette conférence de presse la secrétaire d'Etat à l'Agriculture Octavie Modert a également fait le point sur la situation en matière de grippe aviaire.

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