La secrétaire d'État à l'Agriculture, Octavie Modert, donne des précisions quant à l'évolution de la situation en matière de grippe aviaire

Lors de la conférence de presse du 25 novembre 2005, la secrétaire d'Etat à l'Agriculture, à la Viticulture et au Développement rural, Octavie Modert, a donné des précisions quant à l'évolution de la situation en matière de grippe aviaire, notamment sur le plan international et européen , mais aussi au niveau national.

Ainsi elle a mis en évidence qu'aucun cas de peste aviaire sur des volailles ou des oiseaux sauvages n'a été observé au Luxembourg, tout comme tel est le cas dans les pays limitrophes. Afin néanmoins de prévenir tout danger, les mesures de précaution resteront en place jusqu'au 15 décembre 2005, tel qu'annoncé fin octobre. D'ici là, la situation sera évaluée et il sera notamment procédé à une évaluation des risques, avant la prise de décision au 15 décembre.

Cette attitude se recoupe avec les décisions de l'Union européenne, considérant que dans le domaine présent, une approche coordonnée à un niveau supranational est d'une nécessité évidente.

Au niveau international , et alors qu'en Europe la survenance de cas de peste aviaire a fléchi, il faut constater qu'en Asie, de nouveaux cas de grippe aviaire surgissent presque quotidiennement. Voilà pourquoi certaines mesures de prévention instaurées au niveau européen ont été prolongés ou adaptés.

Réglementation communautaire actualisée en matière de peste aviaire:

  • Alors que la peste aviaire a tendance à se propager dans la région Sud-Est de l’Asie, notamment en Chine, au Vietnam, en Thaïlande et en Indonésie, la maladie semble se stabiliser dans les régions proches de l’UE.
  • C’est la raison pour laquelle la Commission européenne vient de régionaliser les pays récemment atteints par la peste aviaire, à savoir la Russie, la Turquie, la Croatie et la Roumanie. C'est-à-dire que les embargos ne s’appliquent plus que pour les régions infectées et non pour le territoire entier de ces pays.
  • Les mesures de biosécurité recommandées aux États membres de l’UE, telles le confinement des volailles de production, leur alimentation et leur abreuvement exclusivement sous abris, vont se terminer le 15 décembre 2005. Il est cependant conseillé aux États membres de faire une évaluation du risque, surtout dans les régions de passage des oiseaux migrateurs. Dans ces régions à risque, la Commission conseille de maintenir jusqu’au 31 mai 2006 les mesures de biosécurité, y compris les rassemblements de volailles, aux fins d’éviter tout risque de contamination éventuelle pouvant provenir des oiseaux migrateurs à leur retour du continent de l’Afrique au printemps.
  • L’interdiction de l’importation d’oiseaux d’agrément provenant de pays tiers et accompagnant leur propriétaire a été prolongée jusqu’au 31 janvier 2006.

En conclusion il convient de constater qu’en dépit d’un certain relâchement de la maladie dans les régions proches de l’UE, il y a lieu de rester vigilant. Le danger d’une contamination éventuelle de nos volailles risque de se concrétiser au printemps, lors du retour des oiseaux migrateurs qui se sont croisés en Afrique avec les oiseaux migrateurs venant d’autres continents.

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