Jean-Claude Juncker et Jeannot Krecké aux réunions de l'Eurogroupe et du Conseil "Affaires économiques et financières"

Le Premier ministre, ministre des Finances, Jean-Claude Juncker, a présidé la réunion de l’Eurogroupe qui s'est tenue le 23 janvier 2006 à Bruxelles. Le ministre de l’Économie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké, y a représenté le gouvernement luxembourgeois.

Réunion de l'Eurogroupe

Les ministres des Finances des 12 États membres de la zone Euro, la Commission européenne et la Banque centrale européenne ont analysé la situation économique de la zone Euro et ont conclu que "la reprise économique est en marche" selon les dires du président Juncker qui a pourtant rappelé que certains risques continuent à peser sur cette reprise, "notamment au niveau de l'évolution des prix pétroliers, surtout dans le contexte des incertitudes liées à la situation en Iran et au Nigeria". Jean-Claude Juncker a également souligné la nécessité de "suivre attentivement la persistance des déséquilibres globaux".

Sur un plan interne, l'Eurogroupe a constaté avec satisfaction "qu'il y a une très nette reprise des investissements, que les indicateurs de confiance et au niveau des entreprises et au niveau des consommateurs ont bonne mine et que le niveau général du chômage est en train d'être corrigé vers le bas". S'ajoutent à ce constat le maintien, à un niveau élevé, des exportations et "une modération salariale qui perdure".

L'Eurogroupe a eu un échange de vues sur les situations budgétaires des États membres, notamment de ceux à l’encontre desquels une procédure de déficit excessif est en cours. "Sur ce point", a déclaré le président de l'Eurogroupe, "les informations qui nous furent fournies par les différents ministres - et notamment par le ministre allemand - nous amènent à croire que les engagements des uns et des autres pourront être tenus, dans la mesure notamment que les résultats des exercices de 2005 furent meilleurs que nous pensions et que les gouvernements concernés le pensaient il y a plusieurs mois".

Les ministres des Finances ont finalement applaudi le gouvernement finlandais pour la mise en œuvre rigoureuse de son programme de stabilité qui, selon les mots de Jean-Claude Juncker, "impressionne les autres membres du groupe" et font que la Finlande est devenue "l'élève modèle de la classe".

Le président Jean-Claude Juncker a demandé à ses collègues de lui faire part des propositions de leurs gouvernements concernant la succession de M. Ottmar Issing au Comité directeur de la Banque centrale européenne. La seule proposition énoncée à ce stade fut celle du gouvernement fédéral allemand qui propose la candidature de M. Jürgen Stark, actuellement vice-président de la Bundesbank.

Le Conseil "Affaires économiques et financières"

Le Conseil "Affaires économiques et financières" du 24 janvier 2006 a fait un tour d’horizon des priorités de la Présidence autrichienne en matière économique et financière.

Dans le cadre de la mise en œuvre du pacte de stabilité et de croissance, les ministres des Finances et/ou de l’Économie des 25 États membres ont examiné les programmes de stabilité et les programmes de convergence d’une série d’États membres et ont suivi la recommandation de la Commission européenne d’entamer une procédure de déficit excessif à l’encontre du Royaume Uni.

Le Conseil s’est penché une nouvelle fois sur le dossier des taux de TVA réduits dont le régime a expiré le 31 décembre 2005 sans que le Conseil n’ait pu s’entendre sur une prolongation des dispositions existantes. Finalement, un accord a pu être trouvé entre 22 des 25 États membres de prolonger l’application des taux de TVA réduits sur les services à forte intensité de main d’œuvre jusqu’au 31 décembre 2010. Les dix nouveaux États membres auront la possibilité d’appliquer des taux réduits dans le même domaine s’ils en font la demande jusqu’au 31 mars 2006. Comme l’unanimité est requise dans le domaine de la fiscalité, le Conseil a invité les trois États membres récalcitrants, à savoir Chypre, la République tchèque et la Pologne, de notifier leur accord pour la solution proposée avant la fin de la semaine en cours.

Le Conseil a eu un premier débat sur les points à l’ordre du jour du Conseil européen des chefs d’État et de gouvernement des 23 et 24 mars 2006. À cet effet, ils entendront une présentation de la Commission européenne sur la mise en œuvre de la stratégie de Lisbonne et adopteront des conclusions en matière de qualité des finances publiques.

Finalement, les ministres ont fait le suivi de leurs discussions lors du Conseil "Affaires économiques et financières" du 6 décembre 2005 sur l’évolution des prix du pétrole et d’autres sujets en relation avec la production et la consommation de l’énergie.

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