Réunion de l'Eurogroupe à Bruxelles: la relance économique se confirme

Jean-Claude Juncker, Premier ministre, ministre des Finances, a présidé la réunion de l'Eurogroupe, qui s'est tenue le 5 décembre 2005 à Bruxelles.

Le ministre de l'Économie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké, y a représenté le gouvernement luxembourgeois.

Les douze ministres des Finances de la zone euro, le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, et le commissaire européen en charge des Affaires économiques et monétaires, Joaquín Almunia, ont d'abord entendu un rapport du directeur pour l'Europe du Fonds monétaire international (FMI), Michael Deppler, sur la situation économique dans la zone euro.

S'exprimant devant la presse à l'issue de la réunion, le président Juncker a déclaré que les ministres avaient "fait le constat que la croissance dans la zone euro est en train de prendre corps et que, en dépit de quelques risques, la croissance se poursuivra en 2006 à un rythme soutenu et s'approchera vraisemblablement de son potentiel".

Jean-Claude Juncker a également relevé que le FMI s'est dit satisfait des résultats des réformes structurelles entreprises dans les États membres, mais a souligné qu'il voyait encore "un grand besoin de réformes en relation avec les marchés de l'emploi".

L'Eurogroupe a brièvement discuté de la décision récente de la Banque centrale européenne (BCE) de relever ses taux directeurs de 25 points de base et s'est dit satisfait "que la BCE considère que la croissance dans la zone euro est suffisamment robuste pour pouvoir encaisser ce coup léger".

Les ministres ont ensuite évoqué les difficultés budgétaires que connaissent un certain nombre de pays et notamment les cinq pays qui affichent un déficit excessif.

Dans ce contexte, le nouveau ministre allemand des Finances, Peer Steinbrück, a informé ses collègues de la "démarche générale qui sera celle du nouveau gouvernement allemand ainsi que du détail des mesures que le gouvernement allemand compte entreprendre pour ramener son déficit en dessous de la barre des 3% vers la fin 2007". Selon les dires de Jean-Claude Juncker, l'Eurogroupe a "vivement encouragé M. Steinbrück à mettre en application ces mesures".

Pour ce qui est de la poursuite de la procédure de déficit excessif à l'encontre de divers pays, l'Eurogroupe attendra les rapports et communications de la Commission européenne et prendra une décision au début de l'année 2006.

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