Outres les relations bilatérales, les deux chefs de la diplomatie ont évoqué l’actualité politique au Liban, le processus de paix au Proche-Orient et la situation régionale au Moyen-Orient.
Du côté des relations bilatérales, les ministres Asselborn et Salloukh ont estimé que la coopération économique, commerciale et culturelle entre le Luxembourg et le Liban méritait d'être renforcée. Les exportations luxembourgeoises vers le Liban se chiffraient à 1,4 millions d'euros en 2005, alors que le volume des importations en provenance du Liban au cours de la même année était encore plus faible.
Au cours des discussions, le ministre Fawzi Salloukh a rappelé les relations historiques d’amitié qui lient le Luxembourg et le Liban. Il a exprimé sa profonde reconnaissance pour l'aide apportée par le Luxembourg à de nombreuses familles libanaises au cours de la guerre civile dans leur pays. Parlant de ses contacts avec la diaspora libanaise au Grand-Duché au milieu des années 1990, au moment où il était ambassadeur du Liban au Luxembourg, Fawzi Salloukh a indiqué que la plupart de ces personnes avaient entre-temps acquis la nationalité luxembourgeoise. Ces Luxembourgeois d’origine libanaise représentent aujourd’hui ainsi le meilleur symbole des liens profonds qui unissent le Luxembourg et le Liban, a-t-il déclaré.
Évoquant l'actualité politique au Liban, le ministre Jean Asselborn s'est félicité de l'ouverture, le 3 mars 2006, du dialogue national entre les principales forces politiques libanaises. "J'espère que ce dialogue se poursuivra dans un esprit constructif, de façon à consolider la démocratie, l'indépendance et l'intégrité territoriale du pays", a déclaré le chef de la diplomatie luxembourgeoise.
Le ministre a également exprimé le plein soutien du Luxembourg à la Commission internationale indépendante d’enquête des Nations unies, dirigée par Monsieur Brammertz et chargée d'examiner les circonstances de l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri.
Lors d'un échange de vues sur processus de paix au Proche-Orient, le ministre Asselborn est revenu sur la décision de l'Union européenne de suspendre temporairement toute assistance financière et technique au nouveau gouvernement palestinien. "Cette décision ne change en rien la forte volonté politique au sein de l'Union européenne pour continuer à soutenir le peuple palestinien, notamment en ce qui concerne l’assistance humanitaire qui est acheminée à travers les agences onusiennes", a souligné le ministre luxembourgeois.