Conseil "Affaires générales et Relations extérieures" à Luxembourg

Le Conseil "Affaires générales et Relations extérieures" de l'Union européenne s'est réuni à Luxembourg les 10 et 11 avril 2006.

Le Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et de l'Immigration, Jean Asselborn, le ministre délégué aux Affaires étrangères et à l'Immigration, Nicolas Schmit, ont représenté le Luxembourg lors du premier jour de la réunion. Le ministre de la Coopération et de l'Action humanitaire, Jean-Louis Schiltz, a participé aux discussions consacrées au développement.

Affaires générales

Au titre des Affaires générales, le ministre hongrois a informé le Conseil de la concertation en cours entre les pays affectés par les inondations en Europe centrale.

Relations extérieures

Au titre des Relations extérieures, le commissaire européen au Commerce, Peter Mandelson, a présenté un nouvel état des négociations à l'Organisation mondiale du commerce en vue de la réunion prévue à Genève fin avril.

Les ministres ont eu une discussion sur les aspects externes de la stratégie de développement durable de l'Union européenne, avant d'évoquer les suites des élections en Ukraine.

Suite à une échange de vues sur la situation en Biélorussie, le Conseil des ministres a imposé des interdictions de visa à l'égard de 31 personnalités biélorusses, y compris le président Alexandre Loukachenko, jugées responsables d'atteintes aux normes électorales internationales. Cette liste de personnes sanctionnées n'est pas "exhaustive et fera l'objet d'un réexamen constant", ont souligné les ministres européens. "Nous avons également demandé à la Commission européenne de présenter des propositions pour permettre d'autres mesures ciblées contre les responsables du régime, comme par exemple un gel des avoirs de ces personnes", a précisé le chef de la diplomatie luxembourgeoise, Jean Asselborn.

S'agissant du Proche-Orient, les ministres ont défini les orientations à donner à l'aide européenne aux Palestiniens, à la suite des élections et de la constitution du nouveau gouvernement. Ils ont ainsi décidé la suspension de toute aide directe de l'Union européenne au gouvernement palestinien. En même temps, l'Union européenne a promis de poursuivre son soutien au peuple palestinien face aux besoins de première nécessité. "Ce serait une grave erreur politique de sanctionner tout un peuple. C'est pourquoi nous tenterons de trouver des canaux pour que les Palestiniens puissent continuer à bénéficier du soutien financier de l'Union européenne, sans qu'on passe par les coffres budgétaires du nouveau gouvernement", a expliqué le ministre Jean Asselborn.

Les chefs de la diplomatie européenne ont fait le point sur le dossier nucléaire iranien, après l'adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies d'une déclaration présidentielle et la réunion de Berlin. Ils ont exprimé leur attachement à une "solution diplomatique" et demandé à nouveau à Téhéran de "suspendre toute activité liée à l'enrichissement et toute activité de retraitement, y compris la recherche et le développement". Si l'Iran se conformait aux demandes de la communauté internationale, l'Union européenne serait prête "à reprendre les négociations et présenter une offre intéressante à Téhéran, y compris sur le nucléaire civil mais aussi l'économie", a indiqué le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères.

Le Conseil des ministres a par ailleurs évoqué le suivi du sommet des Nations unies et la mise en oeuvre des réformes décidées à cette occasion.

Développement

Au titre du Développement, les ministres ont eu une discussion sur plusieurs thèmes: l'énergie et le développement, les migrations, les futurs instruments de coopération de l'Union européenne, le partenariat avec les pays ACP et la préparation du 10e fonds européen de développement.

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