Nicolas Schmit au sujet de la construction du centre de rétention au Luxembourg

Suite à sa visite du centre de rétention de Genève, le ministre délégué aux Affaires étrangères et à l’Immigration, Nicolas Schmit, a informé en date du 21 juin 2006 sur l’état d’avancement des travaux en vue de la mise en place d’un centre de rétention au Luxembourg.

Nicolas Schmit a d’abord mis en avant l’excellente collaboration avec le ministère des Travaux publics et son ministre, Claude Wiseler, dans ce dossier. Grâce à cette coopération, "tous les plans de constructions du centre sont finalisés", s’est réjoui le ministre délégué, qui entend présenter le projet de loi relatif à la construction du centre d’ici quelques semaines.

Nicolas Schmit a expliqué ensuite qu’il attache beaucoup d’importance à la transparence lors de la construction et de l’organisation future du centre destiné à la détention administrative d’étrangers en voie de refoulement. Selon ses propos, les services compétents au Luxembourg sont à la recherche d’un système qui permet de minimiser toutes formes d’agressivité et de violence dans cette structure fermée.

À cet effet, le ministre a visité au cours des dernières semaines différents centres à l’étranger, et notamment à Genève, Rotterdam et Zurich.

Lors de la mise en place de la structure luxembourgeoise, Nicolas Schmit a l’intention de se baser sur le concept du centre de rétention de Genève. Celui-ci est basé sur le principe du respect de la personne en voie de refoulement, qui se trouve à un moment difficile de sa vie, a expliqué le ministre délégué. Selon ses indications, aucun incident de grande envergure ne s’est produit au centre genevois au cours de ses cinq ans de fonctionnement.

"Il ne s’agit pas uniquement de sortir les personnes concernées du centre pénitentiaire de Schrassig, mais également de montrer que le futur centre de rétention n’est pas comparable à une prison", a souligné Nicolas Schmit.

Par ailleurs, le ministre délégué a noté que l’objectif est de réduire au maximum la durée du séjour au centre, qui disposera d’une capacité pour 100 personnes. "À Genève, la durée du séjour est inférieure à 1 mois pour 60% des individus", a ajouté Nicolas Schmit et a rappelé que la durée maximale au Luxembourg est de 1 an dans le cadre de la mise en œuvre de la loi du 5 mai 2006 qui prévoit notamment une procédure accélérée.

Ensemble avec le ministre Claude Wiseler, Nicolas Schmit espère que la construction du centre pourra démarrer en 2007 et que les travaux pourront se terminer en 2008.

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