Le 28 juin 2006, le projet de restauration du pont Adolphe ("nei Breck") à Luxembourg a figuré à l'ordre du jour d'une conférence de presse du ministre des Travaux publics, Claude Wiseler. En présence du bourgmestre de la Ville de Luxembourg, Paul Helminger, le ministre Wiseler a présenté l'état actuel de ce dossier.
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Historique du pont Adolphe et des travaux de réfection
Claude Wiseler a d’abord présenté un bref historique du pont Adolphe, mis en service le 24 juillet 1903 après 3 années de construction.
La première réhabilitation du pont a été effectuée en 1961 avec la mise en place d’un nouveau tablier coulé sur des prédalles posées entre les 2 arcs. Le ministre des Travaux publics a signalé que les problèmes actuels du pont sont liés entre autres à la mise en place et au poids de ces prédalles qui ont exercé une pression inégale sur les arcs. En 1976, des travaux de réfection mineurs ont été entrepris.
Début 1990, une investigation approfondie sur l’état de conservation a été menée et en 2003/2004, les 2 arcs principaux ont été provisoirement stabilisés à l’aide d’un couturage des zones fissurées par des barres précontraintes. Néanmoins, une des barres précontraintes a brisé en février 2005 et un certain nombre de mesures d’urgence ont du être prises : fermeture de la vallée de la Pétrusse à la circulation piétonne et relâchement et desserrement d’une partie des barres.
"Travaux substantiels"
"Des travaux substantiels doivent être entrepris sur le pont Adolphe pour assurer sa stabilité pour les décennies à venir", a annoncé Claude Wiseler, avant de souligner l’importance d’une bonne collaboration avec les autorités de la Ville de Luxembourg dans ce dossier.
Entretemps, l’état du pont Adolphe est constamment contrôlé par l’Administration des ponts et chaussées grâce à l’installation d’une série de capteurs, a affirmé le ministre.
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Réhabilitation du pont
Le ministre des Travaux publics a expliqué ensuite que la réhabilitation du pont Adolphe se fera en plusieurs étapes:
- démontage du tablier;
- pose d’un cintrage métallique en-dessous du bandeau;
- démontage des piles et tympans;
- évidement des grands arcs;
- nouveau noyau des grands arcs en béton armé;
- reconstruction des piles et tympans à l’identique, en ayant recours, dans la mesure du possible, aux pierres existantes;
- reconstruction du tablier suivant les techniques actuelles;
- démontage du cintrage métallique.
Claude Wiseler a avancé la somme de 25 millions d’euros pour le coût de cette réhabilitation, précisant toutefois qu’il s’agit là d’une première estimation qui pourra être ajusté vers le haut ou vers le bas. La durée des travaux est estimée à 2 ans.
Solution de rechange pour la circulation pendant l’exécution des travaux
La réhabilitation du pont Adolphe nécessite une solution de rechange pour la circulation pendant l’exécution des travaux, a signalé le ministre. Cette solution consiste en la construction d’un deuxième pont à côté du pont Adolphe.
"Il est clair que nous devons construire un pont provisoire pour bien gérer la situation du trafic pendant les travaux", a dit Claude Wiseler. Et d’y ajouter que le pont Adolphe est traversé, pendant les heures de pointe, par 2.000 voitures, 150 autobus et 650 piétons.
Ce nouveau pont sera mis en place entre la rue Zithé du côté de la gare et le boulevard Prince Henri du côté de la Ville. Le prix pour cette solution provisoire serait d’environ 7 millions d’euros, a indiqué le ministre.
Pont supplémentaire ?
"Se pose dès lors la question s’il ne faut pas faire de cette solution provisoire une solution permanente?", a ajouté le ministre Wiseler. Selon ses propos, le gouvernement a déjà abordé cette question mais n’a pas encore pris de décision. Le prix approximatif pour la construction d’un pont supplémentaire permanent serait de 23 millions d’euros. Une décision y relative devra en tout cas être pris de commun accord avec la Ville de Luxembourg, a rappelé le ministre.
Pour permettre d’évaluer correctement la nécessité d’un pont supplémentaire à côté du pont Adolphe, une étude du trafic sera prochainement réalisée.
"De toute façon", a conclu le ministre, "la seule finalité du pont supplémentaire sera d’augmenter l’espace disponible au transport public et à la soi-disant mobilité douce (piétons, vélo) et non pas au trafic individuel".