Visites de travail de Jean Asselborn en Slovénie et en Albanie

Le Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et de l'Immigration, Jean Asselborn, effectue les 10 et 11 octobre 2006 des visites de travail en Slovénie et en Albanie.

Visite de travail en Slovénie

Le 10 octobre, Jean Asselborn a été accueilli à Ljubljana par son homologue slovène, Dimitrij Rupel. Au premier plan des pourparlers avec les autorités slovènes figuraient, outre les relations bilatérales, les préparatifs en vue de la Présidence slovène du Conseil de l'Union européenne au premier semestre 2008. Les deux parties ont également eu l'occasion d'évoquer des questions d'ordre européen, notamment l'élargissement de l'Union européenne et le débat sur l'avenir de l'Europe. Du côté des relations internationales, les ministres ont eu un échange de vues sur la situation dans les Balkans occidentaux et les questions de prolifération nucléaire.

Lors d'un point de presse commun à l'issue de leur entrevue, Jean Asselborn et Dimitrij Rupel ont souligné l'excellence des relations économiques, politiques et culturelles entre le Luxembourg et la Slovénie. "Il n'existe aucune question ouverte entre nos pays", s'est félicité le ministre luxembourgeois.

Concernant le traité constitutionnel, les deux ministres ont rappelé que le Luxembourg et la Slovénie ont ratifié le traité dans sa forme actuelle et ont appelé à la prudence par rapport à toute proposition de modification. Les deux ministres se sont dits confiants que le processus constitutionnel sera relancé en 2007, sous impulsion des présidences allemande et portugaise du Conseil de l'Union européenne.

Évoquant les préparatifs en cours pour la Présidence slovène du Conseil de l'Union européenne, Dimitrij Rupel a informé son homologue luxembourgeois que la sécurité énergétique, le dialogue interculturel et le débat sur l'avenir de l'Europe, y compris la question de l'élargissement, devraient faire partie des priorités de la Présidence slovène au premier semestre 2008.

Le ministre Rupel s'est particulièrement intéressé aux expériences faites par le Luxembourg au cours de sa onzième Présidence du Conseil de l'Union européenne au premier semestre 2005. "Par sa taille et les ressources humaines à sa disposition, le Luxembourg est pour nous un pays modèle par sa façon de gérer une Présidence avec succès et efficacité. Le Luxembourg est une étoile qui pourrait nous mener vers le succès lors de notre propre Présidence au premier semestre 2008", a-t-il déclaré devant la presse. Et d'ajouter: "Nous sommes d'autant plus contents de pouvoir profiter du savoir-faire des diplomates luxembourgeois à travers les nombreux contacts que nous avons établis entre nos services."

La partie slovène a par ailleurs fait part de son désir de rejoindre l'espace Schengen dans les plus brefs délais. "En attente de la mise à jour du système actuel, nous espérons trouver une solution intermédiaire qui permettrait à la Slovénie de rejoindre l'espace Schengen dès qu'elle serait prête et avant la mise en place du nouveau système d'information", a déclaré le chef de la diplomatie slovène

Visite de travail en Albanie

Suite à son déplacement en Slovénie, le Vice-Premier ministre a effectué le 11 octobre une visite de travail en Albanie, où il a été reçu par le Premier ministre Sali Berisha et le ministre des Affaires étrangères, Besnik Mustafaj.

Au centre des pourparlers avec les autorités de Tirana figuraient, outre des sujets d'ordre bilatéral, les relations de l'Union européenne avec l'Albanie et la situation dans les Balkans occidentaux.

La rencontre avec le ministre des Affaires étrangères a servi d'occasion pour passer en revue les relations bilatérales entre le Luxembourg et l'Albanie. Se félicitant des contacts politiques de plus en plus nombreux entre leurs deux gouvernements, les ministres ont émis l'espoir que cette bonne coopération au niveau politique servira à renforcer les relations commerciales, économiques et culturelles entre leurs pays. Le ministre luxembourgeois a notamment proposé d'apporter son soutien à un programme de formation dans le droit européen, qui pourrait être organisé à Tirana par l'antenne luxembourgeoise de l'Institut européen d'administration publique. Dans le cadre de la coopération au développement, le Luxembourg participe déjà depuis plusieurs années à des projets d'infrastructure et d'assainissement de l'eau en Albanie.

Pour ce qui est des relations UE-Albanie, les ministres ont partagé l'avis que la signature d'un accord de stabilisation et d'association entre les deux parties le 12 juin 2006 à Luxembourg constituait un saut qualitatif dans les relations entre l'Union européenne et l'Albanie. "Il s'agit maintenant de profiter des prochaines années pour mettre en œuvre cet accord. La progression continue du rapprochement de l'Albanie avec l'Union européenne passe par la poursuite du processus de réformes dans le pays", a déclaré Jean Asselborn.

Évoquant les priorités domestiques de son gouvernement, le Premier ministre Sali Berisha a relevé que de nombreux défis restaient à être relevés en matière de lutte contre la corruption et le crime organisé en Albanie, malgré les progrès réalisés au cours des derniers mois. Il a indiqué vouloir notamment œuvrer pour une profonde réforme du système judiciaire et s'attaquer au problème du trafic des drogues, qui - au dire du Premier ministre - nourrit le crime organisé dans son pays.

Parlant des négociations sur le futur statut du Kosovo, les deux parties ont émis l'espoir qu'une solution qui sera acceptable pour toutes les parties concernées pourra être trouvée au cours des prochains mois. "Tous les acteurs doivent faire preuve de volonté au compromis si l'on veut arriver à une solution négociée avant la fin de l'année", a estimé le ministre Jean Asselborn. Dans ce contexte, le chef de la diplomatie luxembourgeoise et le Premier ministre albanais ont exprimé leur plein soutien aux efforts de Martti Ahtisaari, l'envoyé spécial des Nations unies en charge des négociations sur le futur statut du Kosovo.

À l'occasion de son déplacement en Albanie, Jean Asselborn a par ailleurs eu l'occasion de s'entretenir avec les membres de la Commission des Affaires étrangères du parlement albanais et le maire de Tirana et chef de l'opposition, Edi Rama.

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