Le ministre des Transports au sujet de l'action syndicale organisée le 7 décembre en relation avec la sûreté dans les transports publics

Le 7 décembre 2006, le ministre des Transports, Lucien Lux, a rencontré une délégation des deux syndicats des cheminots, FNCTTFEL et Syprolux, qui lui ont exposé les motifs de l’action syndicale organisée le même jour en relation avec la sûreté dans les transports publics.

À l’issue de cette entrevue, le ministre s’est montré solidaire avec les cheminots pour ce qui est de la problématique de la sûreté dans les transports publics. Or, bien qu’il puisse comprendre le cri d’alarme lancé aujourd’hui par les cheminots, le ministre ne peut pas tout à fait accepter le recours à l’instrument de la grève elle-même.

Le ministre est conscient du fait que la sûreté dans les transports publics est un réel problème. "Les transports publics, les gares et les quais sont des lieux de rencontre populaires pour toutes catégories de personnes et c’est donc là que le phénomène de la violence devient le plus visible", a noté le ministre des Transports.

Toutefois, cette augmentation de la violence est pour lui un problème de société et non pas exclusivement un phénomène relatif au transport public. Dès lors, il est clair pour lui que les transports publics ne peuvent pas résoudre tout seul ce problème, quoiqu’ils puissent contribuer pour augmenter la sûreté dans les bus et les trains.

Rappelant que "les agents du terrain ont le droit d’être respecté dans l’exercice de leur fonction sans craindre une agression", le ministre a souligné qu’il veut tout faire pour résoudre les problèmes qui se posent.

Pour ce qui est de l’action syndicale, le ministre Lux a estimé que celle-ci conduit dans une certaine mesure à une stigmatisation du transport public comme lieu de non-droit et de violence.

Dès maintenant, Lucien Lux veut en tout cas mettre en œuvre avec détermination les décisions du comité de pilotage du 24 novembre, dont il a brièvement énoncé les mesures prioritaires.

Le projet de loi qui vise à imposer des sanctions plus sévères aux personnes qui n’observent pas les règles dans les transports publics sera analysé le 19 décembre avec les partenaires du comité de pilotage avant d’être présenté au Conseil de gouvernement début 2007.

Pour ce qui est du renforcement de la présence sur le terrain, le ministre des Transports a signalé que 12 personnes supplémentaires seront engagées parmi les cheminots et 25 dans le cadre de la restructuration de sécurité. Ceci devra permettre de multiplier les actions coup de poing.

L’assermentation des agents du terrain aura lieu le 21 décembre. Par la suite, ils entameront leur programme de formation.

Ensemble avec le ministère de la Justice, le ministre Lux veut régler la question du rôle de l’employeur lorsqu’un agent se fait agresser. Jusqu’à présent, l’agent est, en effet, le seul à pouvoir porter plainte.

Concernant l’installation de caméras de surveillance dans les gares d’Esch-sur-Alzette, d’Ettelbruck et de Bettembourg, Lucien Lux a annoncé que des moyens financiers sont prévus dans le budget 2007 du ministère des Transports.

Enfin, le ministre Lucien Lux a rappelé l’importance du dialogue des opérateurs et des syndicats avec les usagers du transport public.

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