Jean-Claude Juncker et Jeannot Krecké aux réunions de l'Eurogroupe et du Conseil "Affaires économiques et financières"

Le Premier ministre, ministre des Finances Jean-Claude Juncker a présidé la réunion de l’Eurogroupe le 29 janvier 2007 à Bruxelles. Le ministre de l’Économie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké, y a représenté le gouvernement luxembourgeois.

Eurogroupe

Les 13 ministres des Finances des états membres de la zone Euro, le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, et le commissaire aux Affaires économiques et monétaires, Joaquín Almunia, ont discuté du programme de travail de l’Eurogroupe pour le premier semestre 2007.

Pour le président de l'Eurogroupe, le programme de travail "gravitera autour de quelques éléments clé", tels la coordination des politiques budgétaires y compris la révision budgétaire à moyen terme, les moyens pour renforcer la croissance économique et de promouvoir l'ajustement au niveau de la zone Euro via les réformes structurelles. D'autres discussions concerneront l'intégration des marchés financiers, la mobilité des travailleurs, la "flexicurité" sur les marchés du travail, la dimension extérieure de la zone Euro, l'élargissement de la zone Euro ainsi que l'examen régulier de la situation économique.

Pour ce qui est de la situation économique actuelle, l'Eurogroupe s'est dit optimiste pour les mois à venir, notamment en raison de la baisse des prix pétroliers et de la croissance mondiale continue qui devrait avoir des retombées positives pour le taux de croissance de la zone Euro. L'Eurogroupe s'attend à un ralentissement de l'économie américaine en 2007 mais ce ralentissement devrait se faire de manière douce. Au niveau de l'inflation, l'Eurogroupe conclut qu'elle reste basse, notamment toujours en raison de l'absence d'effets du second tour.

Les membres de l'Eurogroupe ont préparé la réunion des ministres des Finances du G7 qui aura lieu les 9 et 10 février 2007 à Essen. Selon les explications de Jean-Claude Juncker, les ministres "ont consacré une large partie de leurs échanges aux taux de change puisqu'il s'agit là d'une compétence partagée de la Banque centrale européenne et des gouvernements des pays membres de la zone Euro. (…) Nous sommes restés au constat que la volatilité excessive des taux de change n'est pas propice à l'amélioration de la croissance économique."

L'Eurogroupe s'est déclaré en faveur de l'abrogation de la procédure de déficit excessif à l'encontre de la France. "Je constate", a dit Jean-Claude Juncker, "que la réforme du pacte de stabilité et de croissance, dont certains avaient dit qu'elle conduirait les États membres à relâcher leurs efforts de consolidation budgétaire, s'est avérée être un plein succès puisque ni la France, ni l'Allemagne n'ont mis un frein à la consolidation de leurs finances publiques. Et même sous les règles de l'ancien pacte, nous aurions été en mesure de lever la procédure contre la France. Ceux donc qui étaient concernés outre mesure par la réforme du pacte de stabilité et de croissance avoueront - j'en suis certain - aujourd'hui qu'ils se sont trompés de constat lorsqu'ils ont pensé qu'après la réforme du pacte la débandade et la dérive budgétaire deviendraient la règle générale dans la zone Euro."

Les ministres ont ensuite eu un débat d’orientation sur les lignes directrices intégrées pour la croissance et l’emploi dans la zone Euro et les divers pays membres de la zone.

Finalement, l’Eurogroupe a discuté des rapports de convergence publiés en décembre 2006 par la Commission européenne et la Banque centrale européenne.

Conseil "Affaires économiques et financières"

Pour la première réunion du Conseil "Affaires économiques et financières" sous la présidence du ministre fédéral des Finances allemand, Peer Steinbrück, les ministres des Finances et / ou de l’Économie des 27 États membres de l’Union européenne ont eu un échange de vues sur le programme de travail de la Présidence allemande au 1er semestre 2007.

Le Conseil a discuté de la mise en œuvre du pacte de stabilité et de croissance, notamment des procédures de déficit excessif en cours. Il a formellement donné son feu vert à l’abrogation de la procédure de déficit excessif à l’encontre de la France.

Le Conseil "Affaires économiques et financières" a ensuite préparé la réunion du Conseil européen des chefs d’État et de gouvernement des 8 et 9 mars 2007 à Bruxelles, spécifiquement en ce qui concerne les questions-clé du développement économique, l’actualisation des grandes orientations des politiques économiques pour la période 2006 à 2008, le rapport de la Commission européenne sur les progrès réalisés à l’intérieur de la stratégie de Lisbonne et le rapport de la Commission sur la réduction des charges administratives.

Le Conseil a finalement entendu un exposé du commissaire Almunia sur l’introduction de l’Euro en Slovénie au 1er janvier 2007.

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