Le Premier ministre Jean-Claude Juncker, membre associé étranger de l'Académie des sciences morales et politiques

Le 12 mars 2007 a eu lieu la réception solennelle du Premier ministre Jean-Claude Juncker comme membre associé étranger de l'Académie des sciences morales et politiques à l'Institut de France à Paris. L'Académie avait annoncé cette élection dans sa lettre d'information, le 12 octobre 2006.

Jean-Claude Juncker a été élu comme membre associé étranger au fauteuil laissé vacant par le décès de Léopold Sédar Senghor.

Il rejoint ainsi au sein de l’Académie (par ancienneté d’élection) l’archiduc Otto von Habsburg, Carl-Friedrich von Weizsäcker, Jean Starobinski, le roi Juan Carlos, Javier Pérez de Cuéllar, Václav Havel, le cardinal Joseph Ratzinger (devenu depuis son élection le Pape Benoît XVI), le prince Charles d’Angleterre, Roland Mortier et Ismaïl Kadaré.

Jean-Claude Juncker est le premier Luxembourgeois à entrer à l'Institut de France.

La réception officielle a eu lieu sous la Coupole de l'Institut, le palais Mazarin. Les académiciens font leur entrée sous la Coupole au son des tambours de la Garde Républicaine.

Chaque nouvel académicien doit prononcer un discours d’éloge de son prédécesseur.

Le secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences morales et politiques, Michel Albert, pour sa part, a qualifié Jean-Claude Juncker, dans le discours d'installation, d'un "Européen historique, un Européen sociologique et surtout un Européen politique au sens le plus élevé du mot".

"Le XVIIe siècle fut celui de la révolution des sciences exactes. Le XVIIIe siècle inventa la science de l’homme dans sa globalité. L’étude des mœurs, forgées par l’histoire, le droit, les échanges économiques et les propriétés de l’âme humaine, permettait de comprendre les modes de gouvernement des hommes, dans le but de les améliorer et de les rendre conformes aux exigences de la raison.

Héritiers des Lumières, les Idéologues de 1795 créèrent, au sein de l’Institut de France, une deuxième classe, chargée des "sciences morales et politiques".

On y trouvait Destutt de Tracy, Cabanis, Garat, Volney… Pour des raisons politiques, cette classe fut supprimée en 1803 par Bonaparte, alors Premier Consul, et ses membres répartis dans les autres classes de l’Institut.

Ce fut à l’initiative de François Guizot, ministre de l’Instruction publique, que Louis-Philippe restaura l’Académie des sciences morales et politiques (ordonnance royale du 26 octobre 1832). Il s’agissait de la première institution française à couvrir le champ des sciences humaines.

Depuis sa création, l’Académie a toujours compté, en son sein, les hommes les plus illustres du temps: Guizot, Tocqueville, Michelet, Victor Cousin, Fustel de Coulanges, Bergson, René Cassin, René Coty, Raymond Aron, Jacques Rueff, Lucien Febvre, le cardinal Henri de Lubac, Albert Schweitzer…"

(source: www.institut-de-france.fr)

Dernière mise à jour