L'Union européenne et ses États membres tiennent le cap, alors que l'aide publique au développement internationale a connu une baisse en 2006

Dans un effort de cohérence et de transparence, la Commission européenne et le Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE publient, à un jour d’intervalle, les chiffres relatifs à l’aide publique au développement (APD) internationale et européenne pour l’année 2006.

Alors que l’effort global des 22 plus importants bailleurs de fonds représentés au CAD a baissé de 5,1% au cours de l’année 2006, l’UE et ses États membres ont collectivement consacré 0,42% du revenu national brut à la coopération au développement, soit une somme de quelque 48 milliards d’euros. L’Union européenne se montre ainsi à la hauteur de ses propres engagements pris par les chefs d’État et de gouvernement au Conseil européen à Barcelone, suite à la Conférence internationale sur le financement du développement qui s’est tenue en mars 2002 à Monterrey. Par son effort soutenu, l’UE confirme sa place comme premier donateur au niveau mondial et comme partenaire fiable des pays en développement.

Les chiffres de la Commission comme ceux du CAD soulignent tout particulièrement l’effort consenti par des pays comme le Luxembourg qui continuent à respecter leurs engagements internationaux et allouent plus de 0,7% de leur revenu annuel brut à l’aide publique au développement. Derrière la Suède (1,03%), le Luxembourg se situe à égalité avec la Norvège (0,89%) et devant les Pays Bas (0,81%) et le Danemark (0,80%), dans le groupe de tête des bailleurs de fonds.

Jean-Louis Schiltz, ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire, salue le fait que les États membres progressent graduellement vers les objectifs d’une APD de 0,56% du RNB en 2010 et de 0,7% en 2015, objectifs qui avaient été fixés d’un commun accord sous présidence luxembourgeoise de l’UE au premier semestre de 2005. "Nous sommes sur la bonne voie", a déclaré le ministre.

Il convient toutefois de regretter que les efforts faits par de grands donateurs au moyen de la réduction de la dette pour l’Irak et le Nigéria au cours de l’année 2005, n’aient pas pu être soutenus en 2006, faisant ainsi baisser les chiffres globaux.

De même, devant les performances décevantes de certains États membres de l’UE, le ministre Jean-Louis Schiltz estime qu’il "est crucial que tous les États membres adoptent en 2007 des calendriers nationaux contraignants pour s’assurer que l’augmentation progressive de l’aide publique au développement d’ici 2015 se réalise comme prévu".

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