Lucien Lux présente les résultats préliminaires des délibérations du Conseil "Environnement" de l'Union européenne

Le 28 juin 2007, le ministre de l'Environnement, Lucien Lux, a fait le point sur les résultats préliminaires des délibérations du Conseil "Environnement" de l’Union européenne qui s’est tenu à Luxembourg le même jour.

Dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, les initiatives suivantes ont été prises par les ministres de l'Environnement européens:

  • affirmation de la volonté politique de l’Union européenne d’œuvrer en faveur d’une feuille de route aux négociations de Bali en décembre 2007;
  • réduction des émissions de CO2 en provenance des voitures et des véhicules à 120 g/km d’ici à 2012;
  • modernisation de la directive-cadre sur les déchets.

Préparation de la conférence de Bali

Le réchauffement climatique a été au centre de l'ordre du jour du Conseil "Environnement". Ainsi, il s’agissait de préparer la conférence de Bali, qui aura lieu en décembre 2007. Cette conférence entamera les négociations sur la réduction des gaz à effet de serre pour l’après-2012, lorsque le protocole de Kyoto aura expiré.

Les ministres de l’Environnement ont exigé que la conférence de Bali établira une feuille de route qui devra fixer des mesures concrètes et établir un calendrier contraignant. L’objectif fixé par l’Union européenne est d’aboutir à un accord mondial avant 2010.

En outre, les ministres ont constaté avec satisfaction que l’urgence d’avancer contre le réchauffement planétaire est de plus en plus prise en compte par les États-Unis d’Amérique et les pays en voie de développement tels que le Brésil, l’Afrique du Sud, l’Argentine et l’Australie.

Lucien Lux dit avoir constaté un changement de paradigme: "Certains pays ont manifesté leur volonté d’entamer des négociations à Bali, alors qu’à la conférence de Nairobi, ils s’étaient encore contentés de discussions".

Et depuis le sommet du G8 de juin 2007 à Heiligendamm, "rares sont ceux qui remettent encore en cause les conclusions scientifiques d’experts sur l’évolution du climat", a ajouté Lucien Lux.

"L’initiative d’une politique ambitieuse en matière de changement climatique doit venir des pays industrialisés", a poursuivi le ministre, en ajoutant que ces pays ont une "responsabilité morale, économique et financière".

Dans ce contexte, les pays industrialisés doivent venir en aide à ces pays "qui à l’heure actuelle sont déjà brutalement exposés aux conséquences du réchauffement climatiques". D’où l’idée de débloquer dans une première phase 440 millions d’euros afin d’aider ces pays à mettre en place des politiques d’ajustement.

L’aide sera assortie d’un transfert de technologies des pays industrialisés vers les pays en voie d’industrialisation et prévoit des mesures pour lutter efficacement contre la déforestation, qui a déjà engendré des dommages irréversibles.

Réduction des émissions de carburant des voitures à 120 g/km d’ici à 2012.

Pour renforcer la stratégie communautaire de réduction de CO2, les ministres se sont accordés pour réduire les émissions de CO2 en provenance des voitures et des véhicules à 120 g/km d’ici à 2012. Pour les voitures neuves qui sont équipées d’améliorations technologiques sur les moteurs ou au niveau du carburant, la limite est fixée à 130 g/km.

Diverses mesures sont prévues pour inciter le consommateur à un comportement plus responsable en matière environnementale. Ainsi, un nouvel étiquetage apposé sur les voitures neuves fournit au consommateur des informations sur les nuisances causées par la voiture achetée. Au Luxembourg, l’achat d'une voiture dont les émissions de carburant sont inférieures à 120 g/km sera subventionné de 750 euros par le gouvernement luxembourgeois à partir du 1er janvier 2008.

Enfin, le texte prévoit l’instauration d’une vignette fiscale qui sera conceptualisée en fonction de critères écologiques, similaire à celle qui est déjà en vigueur au Grand-Duché du Luxembourg

Une nouvelle directive-cadre sur les déchets

Finalement, les ministres de l’Environnement se sont mis d’accord sur une nouvelle directive-cadre sur les déchets.

Cette directive vise à clarifier certaines définitions, harmonise les règles et instaure une claire hiérarchisation des déchets, classant les solutions de traitement en fonction de leur incidence écologique.

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