Jean-Claude Juncker et Jeannot Krecké aux réunions de l'Eurogroupe et de l'Écofin informel à Porto

Le Premier ministre, ministre des Finances, Jean-Claude Juncker, a présidé la réunion de l’Eurogroupe qui s’est tenue le 14 septembre 2007 à Porto. Le ministre de l’Économie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké, y a représenté le gouvernement luxembourgeois.

Les 13 ministres des Finances des pays membres de l’Eurogroupe ont accueilli pour la première fois parmi eux leurs homologues chypriote et maltais qui assisteront en tant qu’observateurs à cette réunion et dont les États respectifs deviendront membre à part entière de la zone Euro au 1er janvier 2008.

L’Eurogroupe a discuté de la situation économique dans la zone Euro, notamment sur base des prévisions intérimaires de la Commission européenne sur l’évolution économique en 2007. Pour Jean-Claude Juncker "les perspectives de croissance pour les années 2007 et 2008 restent proches du potentiel de croissance" bien que les risques "se sont accrus, notamment en raison des turbulences récentes sur les marchés financiers". La gestion de ces turbulences a également montré que "la Banque centrale européen est une institution dont l’Europe a cruellement besoin". L’Eurogroupe s’est d’ailleurs félicité de la réaction de la Banque centrale européenne face aux turbulences générées par les "subprimes" du marché immobilier américain.

Les ministres ont entendu un rapport de la ministre française de l’Économie et des Finances, Christine Lagarde, sur l’actualisation du programme de stabilité français, tel que l’avait promis le président de la République, Nicolas Sarkozy, lors de son passage à l’Eurogroupe le 9 juillet 2007. Concernant ce point, le président de l’Eurogroupe Jean-Claude Juncker, s’exprimant devant la presse à l’issue de la réunion a renouvelé l’appui de l’Eurogroupe aux engagements pris par le gouvernement français en matière de réformes structurelles "dont les tenants et aboutissants vont dans la bonne direction, de sorte que le potentiel de croissance pourrait en profiter".

Pour ce qui est des efforts de consolidation des finances publiques françaises Jean-Claude Juncker a déclaré que "les ambitions de la France ne correspondent pas tout à fait au niveau des attentes qui sont les nôtres" et d’ajouter que "réformes structurelles et consolidation des finances publiques doivent aller ensemble", tel que le prévoit le pacte de stabilité et de croissance réformé en 2005 qui oblige les pays en situation de déficit de réduire leur déficit structurel de 0,5 point de pourcentage par an.

Le président Jean-Claude Juncker a en outre annoncé que l’Eurogroupe continuera à surveiller la situation française de près, notamment lors de sa réunion d’octobre après le dépôt du projet de budget français et en janvier à l’occasion de l’examen de l’actualisation du programme de stabilité de la France.

Écofin informel

L’Écofin informel qui commença l’après-midi du 14 septembre rassembla les ministres des Finances et/ou de l’Économie des 27 États membres de l’Union européenne ainsi que les gouverneurs des Banques centrales nationales, le président de la Banque centrale européenne et le Commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires.

Les ministres ont d’abord abordé, entre eux, la gouvernance du FMI et la candidature, soutenue par l’UE, de Dominique Strauss-Kahn au poste de directeur-général de cette institution.

La première séance de travail de l’Écofin informel a traité certains aspects institutionnels relatifs à la qualité des finances publiques, notamment sur l’impact que peuvent avoir des administrations publiques efficaces dans ce domaine, surtout au niveau du contrôle des dépenses publiques et à la compétitivité des économies.

Le 15 septembre, la deuxième séance de l’Écofin informel fut consacrée à l’examen du rapport sur le développement des mécanismes de stabilité financière dans l’Union européenne. Les ministres ont également eu un échange de vues sur la réforme du système contributif du Fonds monétaire international.

L’après-midi, une réunion ministérielle Euromed/Écofin a réuni les 27 États membres de l’Union européenne, la Commission européenne ainsi que les dix pays méditerranéens impliqués dans la processus de Barcelone (Maroc, Algérie, Tunisie, Égypte, Israël, Autorité palestinienne, Jordanie, Liban, Syrie et Turquie).

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