Jean-Claude Juncker à la réunion de l'Eurogroupe: "Nous avons retenu l'engagement du président français et de son gouvernement de tout faire pour arriver à l'objectif de moyen terme en 2010"

Le Premier ministre, ministre des Finances, Jean-Claude Juncker a présidé la réunion de l’Eurogroupe qui s'est tenu le 9 juillet 2007 à Bruxelles. Le gouvernement luxembourgeois y était représenté par le ministre de l’Économie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké.

Le 10 juillet 2007, Jean-Claude Juncker et Jeannot Krecké ont assisté aux Conseil "Affaires économiques et financières" de l’Union européenne.

Eurogroupe

Les 13 ministres des Finances des pays membres de la zone Euro ont discuté du programme de travail de l’Eurogroupe pour le deuxième semestre 2007 et se sont penchés sur le programme de stabilité de l’Autriche.

Les ministres ont ensuite eu un débat sur l’amélioration de l’efficacité du volet préventif du pacte de stabilité et de croissance avant de se consacrer à l’examen de la revue budgétaire à mi-terme de l’Irlande et de l'Italie.

Finalement, l’Eurogroupe a reçu la visite du président de la République française, Nicolas Sarkozy, qui y a exposé les orientations et priorités budgétaires et financières de la France pour les 5 années à venir.

S'exprimant devant la presse conjointement avec Nicolas Sarkozy, le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, s'est dit optimiste que la France puisse tenir ses engagements en matière de réduction de son déficit public afin d'atteindre des finances publiques équilibrés à l'horizon 2010:

"Nous avons retenu l'engagement du Président français et de son gouvernement de tout faire pour arriver à l'objectif de moyen terme en 2010.

Pour nous permettre de nous faire une idée exacte sur cette intention, le président et son gouvernement introduiront au niveau européen un programme de stabilité actualisé au mois de septembre alors qu'il avait été prévu de le faire au mois de décembre. Nous sommes donc reconnaissants au président français de vouloir se rendre redevable, "contrôlable" sur un plan européen de ce qu'il a l'intention de faire, après l'avoir annoncé en détail au cours de la campagne présidentielle en France.

C'est la première fois qu'un gouvernement et qu'un chef de l'État soit d'accord pour anticiper les procédures en actualisant le programme de stabilité qui a toujours cours. L'attente de l'Eurogroupe étant bien sûr que suite aux réformes structurelles qui seront engagées par le président et son gouvernement; nous puissions d'une façon vérifiable constater que ce programme de réformes conduira à l'augmentation du potentiel de croissance de la France et conséquemment au bon résultat du côté des recettes fiscales.

Le président s'est engagé, sans que nous ayons à le pousser pour le faire - j'insiste sur ce point - que toutes les recettes conjoncturelles supplémentaires qui seraient réalisées au-delà des prévisions budgétaires seront affectées à la réduction du déficit. Par conséquent; sur base de la liste et de l'évaluation des réformes et compte tenu de la disposition du pacte de stabilité réformé qui dit que les réformes structurelles doivent être canalisées du point de vue de leur coût, bénéfice et efficacité, nous pensons que d'ici quelques semaines nous serons à même de réaliser une bonne intersection entre la volonté de réformes du président de la République et du gouvernement français, qui a été saluée, et les attentes de consolidation budgétaire qui sont les nôtres.

[...]

Il y a trois éléments importants:

D'abord, nous disons Oui à ce programme ambitieux de réformes structurelles en France.

Deux: nous tenons beaucoup à ce qu'aucune espèce de contradiction ne soit établie entre la volonté de réformes et la volonté de consolider. Le président nous a dit que le déficit en 2008 serait inférieur au déficit prévisionnel de 2007. Nous avons dit à Berlin, le 20 avril, que de grands efforts devaient être faits pour que tous les pays devraient être à leur objectif à moyen terme en 2010. Le président nous a dit qu'il allait dépenser tous les efforts généralement quelconques pour y être.

Trois: nous voulons penser que le programme de réformes qu'il engagera se traduira par un plus de croissance - si je peux me permettre de citer le Premier ministre français "d'avoir ce point de croissance qui manque à la France" - le Premier ministre qui avait dit à l'Assemblée nationale "qu'au plus tard" en 2012 la France serait au rendez-vous.

Le président nous a beaucoup rassurés sur sa volonté d'y être en 2010. L'important est le soulagement qui est le nôtre de voir la France engagée sur une piste de réformes qui sera au plus grand bénéfice non pas seulement des Françaises et des Français, mais également de l'Europe toute entière.

Donc le message de ce soir est : oui aux réformes, oui à l'intention du président - puisque cela correspond à notre attente - d'être à l'objectif à moyen terme en 2010, ne pas donner le signal que réformes et consolidation seraient des concepts contradictoires, parce que si on donnait cette impression - que le président n'a pas donnée ce soir - il se pourrait très bien que les efforts de consolidation dans d'autres pays seraient ralentis. Le président a explicitement encouragé les autres pays de rester sur la piste qu'ils ont prise et de maintenir leur volonté à laquelle il se sont engagés."


Conseil "Affaires économiques et financières": adoption des actes légaux permettant l’adhésion de Chypre et de Malte à la zone Euro à partir du 1er janvier 2008

Les ministres des Finances et/ou de l’Économie des 27 États membres de l’Union européenne ont eu un échange de vues sur le programme de travail de la Présidence portugaise.

Le Conseil a examiné le programme de stabilité de l’Autriche ainsi que les programmes de convergence de la Hongrie et de la République tchèque.

En outre, le Conseil a adopté les actes légaux permettant l’adhésion de Chypre et de Malte à la zone Euro à partir du 1er janvier 2008.

Les ministres ont eu un échange de vues sur la qualité des finances publiques dans l’Union économique et monétaire et ont adopté des conclusions en matière de gouvernance et de financement du Conseil international des normes comptables (IASB).

Finalement, le Conseil "Affaires économiques et financières" a débattu du financement du système européen de navigation par satellite GALILEO à la suite de l’échec des négociations entre la Commission européenne et un consortium d’investisseurs privés.

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