Participation de Jean Asselborn à la 51e Conférence générale de l'AIEA à Vienne

Le Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et de l'Immigration, Jean Asselborn, a participé le 17 septembre 2007 à la 51 e Conférence générale de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à Vienne.

La Conférence générale comprend tous les États membres de l’Agence et se réunit une fois par an. Elle examine le rapport du Conseil des gouverneurs sur les activités exécutées par l’Agence l’année précédente, approuve les comptes et le budget de l’Agence ainsi que les demandes d’admission et élit les membres du Conseil des gouverneurs.

Elle procède aussi à une vaste discussion générale sur les politiques et les programmes de l’Agence et adopte les résolutions fixant les priorités des activités de l’Agence.

Cette 51e Conférence générale marque le 50e anniversaire de l’Agence.

Dans son discours devant l’Assemblée générale, Jean Asselborn a félicité l’AIEA pour les efforts incessants qu’elle a menés tout au long des 50 dernières années pour promouvoir l’utilisation pacifique de l’atome, la sûreté nucléaire ainsi que la prévention de la prolifération des armes nucléaires.

Il a cependant insisté sur le fait que la menace nucléaire persiste : "Si le risque d’un cataclysme nucléaire s’est atténué, le monde est toutefois confronté à de nouvelles menaces. Sous couvert d’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire, ou par le biais de réseaux d’achats illicites, des États essaient d’acquérir une capacité nucléaire ou radiologique militaire, se mettant ainsi en contradiction flagrante avec le régime de non-prolifération. (…) Le renforcement des normes en matière de non-prolifération est essentiel pour éviter une nouvelle course aux armes nucléaires, et les Etats dotés de l’arme nucléaire doivent, en parallèle, s’engager résolument vers la voie d’une réduction progressive de leurs arsenaux nucléaires."

Soulignant que le traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) reste la pierre angulaire du régime global de non-prolifération des armes de destruction massive, le ministre des Affaires étrangères a aussi émis le souhait de l’élaboration d’un traité interdisant la production de matières fissiles pour la fabrication d’armes et d’autres dispositifs explosifs nucléaires.

Au sujet de l’Iran, Jean Asselborn a déclaré qu’ "il est politiquement inopportun d’évoquer la possibilité d’une guerre avec l’Iran et dire que le monde devrait se préparer au pire. Au contraire, il s’agit d’éviter à tout prix une intervention militaire, donc d’explorer toutes les voies de l’arsenal diplomatique avec intelligence et patience. L’accord entre l’AIEA et l’Iran en fait partie."

Concernant l’utilisation de l’énergie nucléaire, le ministre a souligné la position du Luxembourg : "En tant qu’État partie du TNP, nous reconnaissons à chaque État le droit d’utiliser l’énergie nucléaire pour faire face à la demande croissante en énergie. (…) Le nucléaire n’est pas la réponse à toutes les questions énergétiques ; en conséquence, chaque pays doit se poser la question si le nucléaire représente pour lui une option viable. "

À la fin de son discours devant l’Assemblée générale de l’AIEA, Jean Asselborn a souligné l’importance que revêt "la poursuite d’une coopération internationale en vue de renforcer la sûreté nucléaire, la gestion sûre des déchets, la protection physique des matières nucléaires et la coopération en situation d’urgence radiologique".

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