Jean-Claude Juncker préside la réunion de l'Eurogroupe: rapport sur la récente visite en Chine

Le Premier ministre, ministre des Finances, Jean-Claude Juncker, a présidé la réunion de l’Eurogroupe qui a eu lieu le 3 décembre 2007. Le ministre de l’Économie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké, y a représenté le gouvernement luxembourgeois.

L’Eurogroupe a entendu un rapport de son président Jean-Claude Juncker, du président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, et du commissaire européen, Joaquin Almunia, sur leur récente visite en Chine.

Les ministres des États membres de la zone Euro ont reçu la visite du directeur pour l’Europe du Fonds monétaire international, Michael Deppler, avec qui ils ont discuté des performances économiques et financières de la zone Euro en 2007 et des perspectives pour 2008. Le FMI a retenu comme conclusions que la croissance reste dynamique et robuste en zone Euro, les bonnes performances en matière de taux d'emploi et de la baisse du chômage perdurent. Le FMI relève également la gestion saine des turbulences financières de cet été par la zone Euro.

Parmi les risques, le FMI cite les conséquences à moyen et à long terme des turbulences financières, l'évolutions des prix de l'énergie et des prix d'autres matières premières qui favorisent l'inflation et augmentent les risques d'effets du second tour en matière de formation des salaires.

Pour ce qui est plus particulièrement de la hausse de l'inflation dans l'espace Euro, l'Eurogroupe estime qu'il s'agit d'un "phénomène temporaire" lié surtout à des effets de base, tels les prix du pétrole, les prix alimentaires ou encore la hausse de la TVA en Allemagne. Jean-Claude Juncker: "Nous pensons que si le risque inflationniste existe, il faudra tout de même le sous-catégoriser en ses composantes temporaires et ses composantes qui risquent d'être un peu plus durables".

En matière de prix du pétrole, l'Eurogroupe a rappelé ses conclusions de sa réunion de Manchester en septembre 2005 qui voudraient que les gouvernements s'abstiennent de réagir à cette flambée récente par des réductions de la fiscalité, bien que "d'autres mesures en faveur du pouvoir d'achat des catégories les plus vulnérables de nos populations pourraient être appliquées".

En ce qui concerne les taux de change, l'Eurogroupe a réaffirmé que "les taux de change doivent refléter les fondamentaux économiques et que la volatilité excessive et les mouvements désordonnés des taux de change sont indésirables pour la croissance économique. Le président de l'Eurogroupe a en outre attiré l'attention de ses collègues sur "l'enrichissement des propos tenus jusqu'à présent par le ministre des Finances américain qui disait, jusqu'il y a peu, qu'il pensait, tout comme l'administration américaine, qu'un dollar fort était dans l'intérêt de l'économie et de la Nation américaines. Il commence à compléter ses propos en ajoutant d'une façon régulière que l'économie américaine, à ses yeux et aux yeux de l'administration américaine, va continuer de croître et que ses atouts fondamentaux à long terme seront reflétés sur les marchés des changes".

Les ministres ont eu un échange de vues sur le développement de la productivité dans la zone Euro et ont discuté de la concurrence dans le secteur des services et de son impact sur la formation des prix.

Le 4 décembre 2007, le Premier ministre Jean-Claude Juncker et le ministre de l'Économie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké, ont participé au Conseil "Affaires économiques et financières".

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