Pour le nouveau Premier ministre belge, entré en fonction le 30 décembre 2008, il s’agissait du premier déplacement officiel à l’étranger. "Que le Premier ministre belge choisisse le Luxembourg pour son premier déplacement à l’étranger prouve que les relations entre les deux pays sont excellentes", a dit Jean-Claude Juncker devant la presse. Se référant aux 17.000 ressortissants belges résidant au Luxembourg et aux 35.000 frontaliers belges que le Grand-Duché accueille tous les jours, le Premier ministre Juncker a rappelé que la coopération entre la Belgique et le Luxembourg était "vieille, longue et forte. La Belgique est un de nos principaux partenaires, si ce n’est le principal partenaire. Et les deux gouvernements travaillent main dans la main".
L’entrevue entre les deux Premiers ministres - "prise de contact amicale et chaleureuse", selon Herman Van Rompuy - a tout d’abord porté sur des sujets d’actualité européenne. Jean-Claude Juncker a informé son homologue belge des travaux de l’Eurogroupe et les deux hommes politiques sont d’accord sur le fait que les décisions du Conseil européen de décembre 2008 concernant les plans de relance conjoncturelle dans les États membres de l’Union européenne devaient être rapidement mises en application.
Dans le contexte de la crise financière et économique, les Premiers ministres Juncker et Van Rompuy ont évoqué, outre les plans de relance, l’application du pacte de stabilité et de croissance ainsi que l’après-crise. À ce sujet, ils n’ont d’ailleurs pas manqué de souligner la collaboration très étroite et exemplaire entre les deux gouvernements.
À la question d’un journaliste sur la nécessité d’une deuxième série de plans d’aide pour les banques, le Premier ministre luxembourgeois a répondu: "Aujourd’hui, je ne vois pas cette nécessité. Les ministres des Finances suivent de près la situation et il est évident que toute nouvelle démarche sera discutée au sein de l’Eurogroupe".
Les problèmes institutionnels européens, et notamment l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne et les problèmes d’intersections qui existent entre les traités de Nice et de Lisbonne, ont également figuré à l’ordre du jour de l’entrevue.
Vu que les deux Premiers ministres nourrissent des contacts très réguliers et que la relation entre la Belgique et le Luxembourg est telle que "nous nous contactons immédiatement en cas de problème", les dossiers bilatéraux ont pu être évacués rapidement.
Néanmoins, les deux Premiers ministres ont abordé l’amélioration de la ligne ferroviaire entre les deux capitales et ont décidé d’accélérer les travaux dans ce dossier.
Dans le cadre des réunions régulières entre les gouvernements luxembourgeois et belge, Jean-Claude Juncker a annoncé qu’une prochaine rencontre entre les deux gouvernements est déjà prévue et aura lieu après l’été 2009.
Lors d’un déjeuner de travail, les deux chefs de gouvernement ont poursuivi leur échange de vues. En présence du ministre du Trésor et du Budget, Luc Frieden, les discussions ont porté surtout sur la crise financière et les problèmes bancaires.
Rappelons que Jean-Claude Juncker et Herman Van Rompuy ont déjà eu l'occasion de se rencontrer lors de la visite officielle qu'avait effectué Herman Van Rompuy au Luxembourg en septembre 2008 en sa qualité de président de la Chambre des représentants du Royaume de Belgique.