Jean-Claude Juncker et Jeannot Krecké aux réunions de l'Eurogroupe et du Conseil "Affaires économiques et monétaires"

Le Premier ministre Jean-Claude Juncker et le ministre de l’Économie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké ont participé aux réunions de l’Eurogroupe et du Conseil "Affaires économiques et monétaires" qui ont eu lieu les 9 et 10 février 2009 à Bruxelles.

Eurogroupe

Jean-Claude Juncker a présidé la réunion de l’Eurogroupe qui rassemble les 16 ministres des Finances et/ou de l’Économie des États membres de la zone euro. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a également participé à la réunion de l’Eurogroupe.

Les ministres ont examiné les derniers développements économiques et financiers de la zone euro, notamment sous l’angle de l’impact de la crise financière sur l’économie réelle et de ses implications sur les finances publiques des États membres de la zone euro.

Pour le président Juncker la situation économique et financière de la zone euro reste "très, très difficile et fragile" et les États membres de la zone "restent confrontés à de considérables défis".

Pour ce qui est de l’évolution de l’économie réelle et du secteur financier, l’Eurogroupe a constaté de légères améliorations mais note tout de même que "le crédit ne circule pas suffisamment" et qu’il faudra "rester attentif à cet état des choses".

Pour Jean-Claude Juncker, la mise en œuvre des différents paquets conjoncturels évolue "en ligne avec les principes qui ont été retenus par le Conseil européen en décembre 2008" et de rajouter: "nous ne voyons pas la nécessité immédiate de faire suivre les programmes conjoncturels par des efforts de la même envergure".

En matière d’actifs toxiques, le président de l’Eurogroupe a déclaré que "les différents instruments qui peuvent être imaginés pour traiter ces actifs peuvent être utilisés dans certains pays pour certaines banques dans des situations spécifiques. Nous allons continuer à coordonner l’approche européenne en matière du traitement des actifs toxiques".

Jean-Claude Juncker a réitéré la position de l’Eurogroupe de mettre à profit les semaines et mois à venir pour définir une "stratégie de sortie" pour ce qui est des déficits publics à l’heure où la situation conjoncturelle s’améliorera. Le président de l’Eurogroupe a ainsi souligné que tous les États membres de la zone euro étaient d’accord pour "respecter l’esprit et la lettre du pacte de stabilité et de croissance".

L’Eurogroupe a ensuite préparé les contributions de la zone euro aux grands rendez-vous internationaux à venir, notamment la réunion des ministres des Finances du G7, les 13 et 14 février 2009, à Rome.

Finalement, les ministres ont analysé la situation sur les marchés du travail de la zone euro qui est, selon Jean-Claude Juncker, "inquiétante". "Les taux de chômage sont en train de connaître une progression qui n’est pas la bienvenue. Partant de l’idée que les niveaux de chômage vont encore se développer davantage au cours de l’année 2009, nous nous sommes mis d’accord sur quelques lignes de référence en matière de politique de l’emploi. Je voudrais insister sur un point qui concerne le chômage partiel. Nous pensons que le recours rapide et sans nuances à des licenciements collectifs ne constitue pas une bonne méthode. Nous voudrions que, dans la mesure du possible, les entreprises utilisent le plus largement possible le chômage partiel et que les entreprises, ensemble avec le pouvoir public, combinent la mise en application du mécanisme de chômage partiel avec des offres de formation à ceux qui en sont concernés".

Conseil "Affaires économiques et financières"

Le Conseil des 27 ministres de l’Économie et/ou des Finances des États membres de l’Union européenne a continué sa préparation du Conseil européen des chefs d’État et de gouvernement qui aura lieu les 19 et 20 mars 2009 à Bruxelles et se réunira de manière informelle vers la fin du mois en cours.

Il a ainsi fait le point sur la mise en œuvre du plan européen de relance économique et a eu un débat d’orientation sur le document exposant les questions-clés économiques et financières qui fera partie intégrante des conclusions du Conseil européen de mars 2009.

Le Conseil a poursuivi sa discussion politique sur les taux réduits de TVA et a adopté des recommandations dans le contexte de la décharge pour l’exécution du budget pour l’exercice 2007.

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