Résumé de la déclaration sur la politique de coopération au développement 2011

Le 12 octobre 2011, la ministre de la Coopération et de l'Action humanitaire, Marie-Josée Jacobs, a présenté la déclaration sur la politique de coopération et de l'action humanitaire 2011 à la Chambre des députés.

Marie-Josée Jacobs a d’abord évoqué l’importance du sommet mondial sur le développement durable qui se tiendra 2012 à Rio de Janeiro au Brésil et qui s’attachera à "trouver des réponses pertinentes aux défis mondiaux du 21e siècle". Elle a également rappelé les répercussions positives que le sommet mondial sur le développement durable à Rio de 1992 a entrainées au niveau mondial et au niveau du Luxembourg.

À l’échelon mondial, le sommet de 1992 a, selon Marie-Josée Jacobs, "permis de fixer les grandes orientations des politiques de développement". Au Luxembourg, l’année 1992 a été marquée par deux événements qui ont posé " les deux piliers indissociables de la coopération au développement luxembourgeoise", à savoir "la quantité prévisible et la qualité ambitieuse". Il s’agit, d’une part, de l’annonce de l’ancien Premier ministre Jacques Santer de porter l’aide publique au développement à 0,7% du RNB à l’horizon 2000 et, d’autre part, de l’adhésion du Luxembourg au Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE.

Marie-Josée Jacobs a ensuite attiré l’attention sur les accomplissements de la coopération luxembourgeoise dans les pays cibles.

  • Au Cap-Vert, 573 jeunes ont obtenu en 2011 un stage en entreprise grâce à la formation professionnelle.
  • Au Sénégal, 642 villages, peuplés de quelque 250.000 habitants, ont été reliés à des réseaux d’alimentation en eau potable et d’assainissement.
  • En Namibie, 86.000 personnes bénéficient aujourd’hui d’un aménagement planifié de leurs quartiers d’habitation avec accès à l’eau potable et à l’assainissement, mais aussi aux microcrédits.
  • Au Vietnam, un système d’irrigation permet d’obtenir une troisième récolte de riz. Le revenu est ainsi passé de 300 à 1.000 dollars par hectare et par an.
  • Au Niger, dans le district de Dosso, le taux de scolarisation des enfants en âge d’aller à l’école est passé de 67% à 75%.

La ministre Jacobs a annoncé que le gouvernement luxembourgeois a l’intention d’informer les citoyens luxembourgeois "de manière plus fréquente et plus détaillée des résultats de la coopération luxembourgeoise". Elle a également souligné le besoin d’effectuer des évaluations régulières, tout en expliquant qu’elles serviront à "orienter la conception de notre politique de coopération". Parmi les nombreuses évaluations auxquelles la coopération luxembourgeoise doit se soumettre, Marie-Josée Jacobs a cité le cinquième examen par les pairs - un exercice auquel la coopération luxembourgeoise se soumet depuis son adhésion au CAD en 1992 - et le quatrième forum à haut niveau sur l’efficacité de l’aide qui se tiendra fin novembre à Busan, en Corée du Sud.

En abordant ensuite la philosophie de la politique de coopération luxembourgeoise, Marie-Josée Jacobs a estimé que l’aide au développement ne se limite pas au versement de deniers publics. "La qualité et l’honnêteté de l’effort collectif sont indispensables pour produire les changements", a-t-elle déclaré avant d’ajouter que "l’investissement dans les capacités humaines et institutionnelles de nos pays partenaires est au moins aussi important que l’investissement dans des infrastructures et des équipements techniques".

La ministre de la Coopération et de l'Action humanitaire a également souligné la nécessité d’assurer la durabilité, l’efficacité et la cohérence des politiques mises en œuvre.

Abordant enfin les relations bilatérales avec les pays partenaires, Marie-Josée Jacobs s’est surtout focalisée sur 3 pays: le Niger, la Tunisie, la Corne de l’Afrique.

Marie-Josée Jacobs a salué la fin de la crise constitutionnelle au Niger qui a paralysé le pays, et a annoncé le déplacement d’une délégation luxembourgeoise au pays pour s’entretenir avec les nouveaux responsables politiques de la manière dont le Luxembourg pourra apporter son soutien.

En Tunisie, le gouvernement luxembourgeois explore, selon Marie-Josée Jacobs, la possibilité de soutenir la Banque européenne d’investissement (BEI) dans son appui au secteur de la microfinance et de renforcer la bonne gouvernance.

En Corne d’Afrique, où la situation humanitaire demeure dramatique, le gouvernement luxembourgeois entend, à côté de l’aide luxembourgeoise aux victimes de la crise alimentaire qui se chiffre déjà à 3,5 millions d’euros, débloquer 1,5 millions pour la phase de réhabilitation après la crise.

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