"S'adapter aux besoins spécifiques". Mars Di Bartolomeo au sujet de la décentralisation de la psychiatrie

Patrick Théry: Vous avez l'air globalement satisfait des effets de la décentralisation de la psychiatrie. Que reste-t-il à améliorer?

Mars Di Bartolomeo: Nous venons de réaliser la décentralisation de la psychiatrie aiguë. Aujourd'hui, la priorité reste le renforcement des structures extrahospitalières comme le logement, etc. À ce niveau, le plan d'action psychiatrique devrait être entamé dès 2007.

Patrick Théry: Nous avons tous en mémoire l'assassinat sauvage des deux infirmières de Pau. Cette décentralisation peut-elle éviter que ne se produisent de tels drames?

Mars Di Bartolomeo: On n'est jamais à l'abri de tels drames mais la décentralisation et surtout l'ouverture de la psychiatrie avec tous les corollaires adaptés comme le personnel qualifié et les structures adaptées peut en effet permettre de réduire les risques de se voir se produire de telles tragédies sur le sol luxembourgeois.

Mais je tiens surtout à dire que la peur de ce qui peut arriver ne doit pas empêcher les patients en psychiatrie d'être soignés dans un environnement ouvert et propice à leur rémission.

Patrick Théry: Comment réaliser le lien entre soins psychiatriques à l'hôpital et soins à domicile?

Mars Di Bartolomeo: Premièrement, par la disposition de tous les acteurs à travailler ensemble. C'est déjà ce qui se produit aujourd'hui avec la mise en place de groupes de travail. Ensuite, je pense qu'il faut établir des filières de soins qui s'adaptent aux besoins spécifiques des patients en psychiatrie. Car c'est à mon sens aux acteurs de se coordonner de telle façon à répondre à ces besoins. Aujourd'hui, nous fédérons les différents acteurs pour chercher cette collaboration.

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