Interview de Claude Meisch avec Le Jeudi

"Nous pouvons, si besoin, créer de nouvelles classes"

Interview: Le Jeudi

Le Jeudi:Quelles seront les conséquences du Brexit sur l'Éducation nationale au Luxembourg?

Claude Meisch: Le Brexit aura probablement une répercussion sur le besoin en classes internationales. Mais nous sommes préparés. Nous pouvons, si besoin, créer de nouvelles classes. Nous avons constaté un afflux de demandes depuis plusieurs mois de Britanniques déjà installés au pays, voire d'entreprises britanniques prévoyant de se délocaliser au Luxembourg: la scolarisation des enfants y était à chaque fois évoquée. Il y a de plus en plus d'entreprises étrangères qui s'installent au Luxembourg et qui ont besoin de cette diversification de l'offre. Nous avons donc pris une décision concernant cette tendance croissante.

Le Jeudi: Quel type de décision?

Claude Meisch: Nous allons créer des classes supplémentaires au sein de l'école internationale de Differdange, c'est-à-dire offrir toute la gamme des classes primaires. Il y a une très forte demande à ce niveau. Cette décision pourra être une réalité dès le 15 septembre. Par ailleurs, il a été discuté, en vue de la rentrée 2017/2018, d'une multiplication de l'offre en général de classes internationales, aussi bien anglophones que francophones et aussi bien pour le primaire que pour le secondaire, et cela à travers tout le pays, mais surtout dans le centre. Concernant l'École européenne, pour laquelle Bruxelles est compétente, l'État peut tout de même "faire jouer" des conventions qu'il a signées, il y a deux ans, lui permettant également d'augmenter l'offre en classes internationales.

Le Jeudi: Le ministère a publié les résultats des examens de fin d'études 2016. Les "meilleurs taux de réussite depuis plus de quinze ans, dans tous les ordres d'enseignement". Une fierté?

Claude Meisch: Je mets ces excellents résultats sur le compte, avant tout, des efforts fournis par les élèves et sur celui de l'encadrement dont ils ont pu bénéficier. Je considère que ces taux de réussite élevés constituent un "bon message" envers la société. En ce qui concerne le décrochage scolaire, le ministère constate une certaine stabilisation du phénomène, sur la base de ses derniers chiffres (2013/14). En outre, il est prévu de créer un poste de "médiateur", qui se chargera d'observer ce phénomène.

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