Visite de travail à Luxembourg de M. Michael Melchior, vice-ministre des Affaires étrangères de l´Etat d'Israël

Les 23 et 24 juillet 2002, M. Michael Melchior, vice-ministre des Affaires étrangères de l’Etat d’Israël, a effectué une visite de travail à Luxembourg. Il a eu des entrevues avec le Premier ministre Jean-Claude Juncker, la ministre des Affaires étrangères Lydie Polfer et le ministre de la Coopération et de l'Action humanitaire Charles Goerens.


M. Melchior accueilli par le Premier ministre Juncker

Le 24 juillet 2002, M. Melchior a été reçu à l’Hôtel de Bourgogne pour un entretien avec le Premier ministre Jean-Claude Juncker. Ensuite, il a eu des pourparlers avec la Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Lydie Polfer. Les entrevues étaient marquées par la situation au Proche-Orient.

Lors d’une conférence de presse conjointe, la ministre Polfer a rappelé à M. Melchior la position luxembourgeoise et européenne: "Nous ne pouvons pas accepter la violence. Nous déplorons les victimes qui ont perdu leur vie". Lydie Polfer a qualifié les actions militaires contre les civils de "non justifiées".


Mme Polfer et M. Melchior lors de la conférence de presse conjointe à l'issue de leur entrevue

Consciente de la difficulté de la situation, Mme Polfer a répété la nécessité de la constitution d’un Etat palestinien. Cette position serait d’ailleurs partagée non seulement par l’Union européenne et les Etats-Unis, mais, à son avis, également par les parties concernées. Le problème serait toutefois de trouver un moyen qui permettrait aux deux parties de vivre en paix les uns à côté des autres. Mme Polfer a également signalé que les événements des derniers mois n’avaient pas contribué à renforcer la confiance réciproque des deux côtés. Toutefois, l’on ne devrait pas se résigner.

Cette entrevue entre Mme Polfer et M. Melchior survient suite à celle de Jérusalem en octobre 2001 qui eut lieu dans le cadre de la visite de la ministre luxembourgeoise au Proche-Orient. A l’époque, Mme Polfer et M. Melchior espéraient que les choses évolueraient dans le bon sens. Aujourd’hui, la ministre luxembourgeoise a regretté que tel n’ait malheureusement pas été le cas.

Le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, de son côté, a remercié le Luxembourg pour la poursuite de ses efforts de négociation: "Nous ne pouvons plus nous en sortir par nos propres moyens. Nous avons besoin d’interlocuteurs qui défendent les valeurs de la paix et des droits de l’homme." M. Melchior a estimé que le Luxembourg aurait un rôle à jouer dans ce conflit. Petit pays sans intérêts particuliers, le Luxembourg pourrait s’engager pour le respect de la paix et des droits de l’homme dans cette région.

Concernant la situation actuelle, le vice-ministre Melchior a noté qu’elle ne serait pas le résultat de frustrations, mais d’un changement de stratégie de la part des Palestiniens à un moment décisif du processus de paix.

Réagissant aux propos de Mme Polfer, M. Melchior a tenu à préciser que son pays "n’attaque pas la population civile", bien que des civils puissent être touchés s’ils abritent des terroristes. "Nous faisons tout pour l’éviter", précisait le vice-ministre.

En ce qui concerne le chef de l’Autorité palestinienne, celui-ci ne serait pas un leader capable d’apporter la paix au peuple palestinien, estimait M. Melchior. De même, la tenue d’élections en Palestine ne constituerait qu’une étape parmi plusieurs dans le processus de démocratisation de la Palestine. Un système politique avec différents partis ainsi que la garantie de la liberté d’expression seraient également nécessaires.

M. Melchior a conclu en disant qu’il ne fallait pas faire de ce conflit territorial un conflit existentiel. "Nous devons trouver un moyen pour répartir le territoire", concluait le vice-ministre.

Le 23 juillet, M. Melchior a été accueilli par M. Charles Goerens, ministre de la Coopération et de l'Action humanitaire.


Le vice-ministre Melchior reçu par M. Charles Goerens

Dernière mise à jour