Lydie Polfer effectue une tournée au Moyen Orient

Du 21 au 25 octobre, Madame Lydie Polfer, ministre des Affaires étrangères a effectué une tournée au Moyen Orient qui l'a conduite en Israël, à Gaza et en Jordanie.


Mme Polfer avec le Premier ministre israélien M. Ariel Sharon
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En Israël, le chef de la diplomatie luxembourgeoise était successivement reçu par le président Monsieur Moshe Katsav, le Premier ministre Monsieur Ariel Sharon, le Vice-ministre des Affaires étrangères, Monsieur Michael Melchior et le président de la Knesset, Monsieur Avraham Burg; alors qu'à Gaza le président de l'Autorité palestinienne, Yassir Arafat et le ministre de la Coopération internationale, Nabil Shaath figuraient parmi les principaux interlocuteurs de la délégation luxembourgeoise.

En Jordanie, des consultations ont été menées avec Sa Majesté le Roi Abdallah II, le président du Sénat, Monsieur Zeid al Rifai et le ministre des Affaires étrangères, Monsieur Abdul Ilah Khatib.


Madame Lydie Polfer et S.M. le Roi Abdullah II
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Au cours des différents entretiens, Madame Polfer a souligné l'intérêt que l'Union européenne et le Luxembourg attachent à une reprise des négociations en vue d'une solution négociée au conflit qui oppose les deux parties, estimant qu'il y aura toujours côte à côte, au Proche-Orient, des Israéliens et des Palestiniens qui n'auront d'autre choix que de coexister.


Les ministres des Affaires étrangères de Jordanie et du Luxembourg, M. Abdul Ilah Khatib et Mme Lydie Polfer lors de leur point de presse
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Dès lors, il importe de tirer les conséquences de ce constat et trouver un accord pour arrêter l'engrenage et recommencer à chercher une vraie solution; recherche à laquelle l'Union européenne, ses Etats membres et d'autres partenaires peuvent et doivent contribuer.

Il s'agit pour les Israéliens et les Palestiniens de sortir ensemble de l'impasse, d'enclencher enfin le processus qui mène à la table de négociations. Dans cette optique, ils doivent accepter que la communauté internationale les aide à surmonter, dans chaque camp, des obstacles ou des oppositions internes devenus insupportables et difficiles à franchir sans une aide extérieure.


Mme Polfer avec le président israélien M. Moshe Katsav
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Interrogée sur l'assassinat du ministre Zeevi et les ripostes israéliennes dans les Territoires palestiniens, Madame Polfer a répondu devant la presse: "Nous avons bien évidemment exprimé notre condamnation du lâche attentat perpétré contre le ministre de Tourisme. De même, nous avons toujours indiqué que la politique des assassinats préventifs de militants islamistes extrémistes étaient inacceptable de la part d'un pays démocratique. Toutes ces actions et réactions s'inscrivent dans un cercle vicieux de la violence qui appelle la violence. Elles ne font que retarder le moment inéluctable où les deux parties devront retrouver le chemin de la table de négociation, où ils devront, ensemble, régler les modalités de leur coexistence.


Mme Polfer avec le président palestinien M. Yasser Arafat
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A la question concernant la création d'un Etat palestinien, elle a fourni la réponse suivante: "L'Union européenne s'est déclarée depuis longtemps pour le droit à l'autodétermination du peuple palestinien, droit qui devra déboucher sur la constitution d'un Etat palestinien souverain. L'existence d'un tel Etat constituera la meilleure garantie pour la sécurité d'Israël et pour son acceptation en tant que partenaire égal dans la région

Concernant les actes terroristes du 11 septembre, elle a répondu devant les correspondants: "Nous nous sommes félicités du fait que les événements du 11 septembre aient fait l'objet d'une très large condamnation de la part de la très grande majorité des gouvernements du monde. D'aucuns appellent de leurs vœux une conférence internationale sur le terrorisme sous les auspices des Nations Unies.

Les Européens sont en faveur d'une telle conférence pour autant qu'elle ne butte pas sur la question de la définition du terrorisme qui a empêché jusqu'à présent une action déterminée de la communauté internationale. En effet, le terroriste de l'un est souvent le combattant pour la liberté de l'autre.

Aussi, ne devrait-on pas partir de la motivation mais bien des actes qui sont en cause. Tous ceux qui sont prêts à combattre le terrorisme doivent se mettre d'accord qu'il est inacceptable de faire exploser des bombes dans des lieux publics en faisant ainsi de nombreuses victimes innocentes. De tels actes ne sont en aucun cas justifiés, quelle que soit la motivation de leurs auteurs."

Au sujet des colonies de peuplements: "Les Européens ont déclaré depuis toujours que la politique des colonies de peuplement dans les territoires palestiniens était contraire au droit international et que, par conséquent, il était urgent d'y mettre fin. Un gel de ces colonies est d'autant plus important en ce moment qu'il constitue un signal en direction des Palestiniens comme quoi Israël est prête à s'engager de bonne foi dans des négociations sur le statut permanent des Territoires."

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