Anne Brasseur, ministre de l‘Education nationale, de la Formation professionnelle et des Sports, et Henri Grethen, ministre des Transports, ont présenté le 31 mars 2003 au lycée technique de Bonnevoie le volet pratique du projet "Mobilité et Sécurité sur la Route", qui a pour but de sensibiliser aux problèmes de l'insécurité routière. Ce projet avait été présenté à la presse le 3 février 2003. Il est destiné aux élèves de l’enseignement secondaire et secondaire technique.
En vue de sensibiliser les jeunes participants à ce programme aux dangers de la circulation routière et de les confronter à la réalité des accidents de la route, le programme est complété par des démonstrations concrètes, telles que des manœuvres de freinage, des voitures accidentées, une voiture tonneau, ainsi que par le témoignage d’une jeune femme gravement blessée dans un accident de la route. Le projet comporte donc un volet sensibilisation et un volet dialogue.
Lors de la présentation du volet pratique de ce projet, la ministre de l'Education nationale, de la Formation professionnelle et des Sports Anne Brasseur a souligné que les accidents de la route demeurent de loin la principale cause de mortalité des jeunes adultes.
Vu qu'il ne serait pas possible de rajouter des matières dans les programmes scolaires, cette éducation à la sécurité routière a été intégrée dans les programmes existants, a précisé Anne Brasseur. Sont ainsi ciblés plus spécifiquement les élèves des classes de 5e et de 9e, âge auquel on est autorisé à conduire un cyclomoteur, et les élèves des classes de 3e et de 11e, âge qui précède l'obtention du permis de conduire.
Le projet "Mobilité et sécurité sur la route" traite de façon interdisciplinaire les volets civiques, moraux et psychologiques par le biais de matériels didactiques correspondant aux différents programmes des branches de langues, de l'éducation morale, etc..
Le ministre des Transports Henri Grethen a précisé de son côté que parmi les 62 personnes tuées sur les routes au Grand-Duché en 2002, 15 avaient moins de 25 ans. Y remédier présupposerait un changement fondamental du comportement des conducteurs et de l'attitude permissive et fataliste de larges couches de la population face aux accidents de la route. Selon le ministre, l'amorce de ce changement de mentalité devrait intervenir dès le plus jeune âge afin de modifier ab initio le comportement des générations futures d'automobilistes avant que ceux-ci accèdent au droit de conduire.