Le ministre des Affaires étrangères Lydie Polfer à la conférence ministérielle euro-méditerranéenne à Crète

Le ministre des Affaires étrangères Lydie Polfer a participé les 26 et 27 mai 2003 à la conférence ministérielle euro-méditerranéenne à Crète. Cette conférence réunit les ministres des Affaires étrangères des pays-membres de l’Union européenne, de la région méditerranéenne et pour la première fois, comme observateurs, des dix pays qui vont rejoindre l’Union européenne en 2004.

Crète comme croisée des civilisations et des chemins entre les pays au nord et au sud de la Méditerranée. C'est ainsi que George Papandréou, ministre hellénique des Affaires étrangères et actuellement président du Conseil de l'Union européenne, a souhaité la bienvenue aux quelques quarante délégations.

Le partenariat euro-méditerranéen, connu sous le nom de processus de Barcelone, fut lancé en 1995. Ce processus rassemble les actuels et futurs pays-membres de l'UE ainsi que l'Algérie, Chypre, l'Egypte, Israël, la Jordanie, le Liban, Malte, le Maroc, l'Autorité palestinienne, la Syrie, la Tunisie et la Turquie dans le but d'une meilleure coopération politique, économique et sociale.


Lydie Polfer avec son homologue libanais Jean Obeid

Même si les objectifs du partenariat restent les mêmes que lors de sa création, l'environnement politique a énormément évolué. L'émergence de la menace terroriste qui connaît une nouvelle vigueur ainsi que les évolutions au Proche-Orient sont autant d'éléments qui renforcent l'importance du partenariat euro-méditerranéen pour l'ensemble des participants au processus.

Ainsi, la réunion à Crète s'est tenue avec en toile de fond les derniers développements liés au conflit israélo-palestinien, notamment l'acceptation par les deux parties de la feuille de route pour le Proche-Orient.

George Papandréou a souligné que face aux doutes et aux hésitations de certains, il fallait impérativement saisir cette opportunité pour s'engager fermement et avec la volonté de trouver une solution menant à terme à la création de deux Etats indépendants vivant l'un à côté de l'autre.

Lydie Polfer a vigoureusement défendu ce point dans ses entrevues avec ses homologues, insistant sur la nécessité de ne pas perdre de temps pour mettre en œuvre des pas concrets pour appliquer le plan. Ou, comme l'a souligné son collègue libanais, Jean Obeid, dans leur entrevue bilatéral: "Ce n'est pas la feuille de route qui compte, mais la route de la paix. Pour accepter l'autre, il faut le comprendre et pouvoir se mettre dans la peau des autres et se mettre à la place des autres".

C'est précisément ce thème, la connaissance et la compréhension des autres, qui a animé les débats des ministres au cours de la deuxième journée de la conférence. A côté de la situation politique qui a largement dominé l'agenda le premier jour, les ministres se sont engagés à intensifier le dialogue entre cultures et civilisations, afin de renforcer la compréhension mutuelle et la tolérance des uns et des autres, seuls gages de paix et de stabilité pour la région.

Lydie Polfer a également mené des consultations avec son homologue syrien, Farouk Charaa. Ils ont échangé leurs analyses pour ce qui est de la situation au Moyen-Orient et plus particulièrement en Irak. L'initiative des quatre pays européens - l'Allemagne, la Belgique, la France et le Luxembourg - en matière de défense était un autre point de des leur discussion. Lydie Polfer a souligné que ce projet est à voir avant tout dans le contexte plus général du processus de l'intégration européen.

Lydie Polfer a saisi l’occasion de son déplacement à la conférence ministérielle euro-méditerranéenne à Crète pour s’entretenir aussi avec le ministre des Affaires étrangères tunisien, Habib Ban Yahia.


Lydie Polfer et Habib Ban Yahia, ministre tunisien des Affaires étrangères

Les deux ministres ont fait le point sur la situation internationale, et notamment sur le processus de paix au Moyen-Orient. Le ministre Habib Ben Yahia a décrit les effets négatifs sur l’industrie du tourisme suite aux attaques terroristes, dont particulièrement celle sur la synagogue en Tunisie.

Avec Abdelaziz Belkhadem, son homologue algérien, Lydie Polfer s’est longuement entretenue sur le tremblement de terre et les besoins énormes auxquels l’Algérie fait face en ces moments très difficiles. Le ministre algérien a exprimé son appréciation pour la rapidité et l’efficacité de la coopération luxembourgeoise.

Les deux ministres ont également évoqué les récents attentats terroristes en Arabie saoudite et au Maroc, les enlèvements de plusieurs groupes de touristes dans le désert algérien, l’Irak et le processus de paix au Moyen-Orient.

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